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Dominique de Villepin fait campagne à Périgueux, en Dordogne

Dominique de Villepin, candidat à la présidentielle, a fait campagne, mercredi 11 janvier, à Périgueux, en Dordogne. Il a fustigé les grands partis, "trop loin des réalités" que connaissent les Français et le "faux débat droite-gauche".
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Dominique de Villepin, le 11 janvier 2012, rencontre le directeur de la SOCRA, Patrick Palem, à Marsac-sur-l'Isle. (DCR)

Dominique de Villepin, candidat à la présidentielle, a fait campagne, mercredi 11 janvier, à Périgueux, en Dordogne. Il a fustigé les grands partis, "trop loin des réalités" que connaissent les Français et le "faux débat droite-gauche".

En Dordogne, mercredi, le fondateur de République solidaire, Dominique de Villepin a débuté sa visite par le marché de Périgueux.

"Elégant, aussi bien qu'à la télé", a commenté une commerçante de fruits et légumes. "Ouvert aux autres, pragmatique", a dit à son tour une passante n'excluant pas de voter pour lui en 2012. Une autre, qui n'a pas encore choisi son candidat et se dit "gaulliste comme lui, trouve qu'"il fait face", après avoir été "pas mal martyrisé [dans l'affaire Clearstream]".

"Sur un marché, il y a le plaisir d'échanger", note le M. de Villepin. A ses yeux, "un bon candidat est un candidat qui est lui-même".

"Une attente des Français pour la vérité"

"Candidat par devoir", il estime qu'"il y a une attente des Français pour la vérité". "Ils veulent que l'on parle des réalités qu'ils connaissent et qu'ils vivent, or les grands partis sont trop loin de ces réalités là. Et plus la politique est confisquée par l'UMP et le PS, plus les extrêmes vont monter", explique le candidat de République solidaire.

"La vocation du président de la République est de rassembler, dit-il, et de trouver les meilleures idées là où elles se trouvent", fustigeant le "faux débat droite-gauche".

M. de Villepin, qui avait annoncé sa candidature à la présidentielle, le 11 décembre, a reconnu que la récolte des signatures était "un exercice difficile". Ce n'est "pas automatique, il faut solliciter les maires quand on ne dispose pas de réseaux", comme les grands partis, a précisé le candidat qui dénonce un "système fondé sur une logique partisane".

M. de Villepin, crédité de 1% à 4%, d'intentions de vote, a été reçu par le maire PS de Périgueux, Michel Moyrand, et par le président socialiste du Conseil général, Bernard Cazeau. Selon ce dernier, le candidat de RS "captera des voix à droite ou isolées". Il reconnaît toutefois avoir "du mal à croire à cette candidature fondée, selon lui, sur l'affrontement Villepin-Sarkozy".

"Rassembler les Français"

Un déjeuner-débat était ensuite organisé dans une grande brasserie de la ville avec, autour de M. de Villepin, chef d'entreprise, médecin, commerçants et responsables associatifs". L'apétit chiraquien du candidat n'aura échappé à personne. L'échange, convivial, a porté sur des sujets concrets : fiscalité, hôpital, coût des frais de santé, commerce avec la Chine, aide aux personnes âgées, crise du logement à Périgueux...

"On ne peut pas réformer la France sans rassembler les Français", a répété M. de Villepin. Selon lui, la question de l'aménagement du quotient familial ou la réforme de la fiscalité doivent" faire l'objet d'un débat plus global". Ses interlocuteurs ont dit attendre de lui "une vision, un vrai projet" présidentiel.

Pour finir, le candidat a visité, à Marsac-sur-l'Isle, une entreprise spécialisée dans la restauration d'oeuvres d'art et de monuments historiques : la SOCRA. Cette visite se voulait en opposition aux "candidats qui se précipitent pour voir ce qui ne marche pas", a-t-il expliqué.

"Le sens de ma campagne c'est de voir ce qui marche"

"Moi, le sens de ma campagne c'est de voir ce qui marche parce que l'excellence peut être répétée, peut donner lieu à des leçons comme multiplier les grandes écoles professionnelles, multiplier les occasions d'offrir l'alternance ou l'apprentissage à nos jeunes", a-t-il dit. M. de Villepin a cité l'exemple de l'Allemagne "avec 1,5 million de jeunes en apprentissage contre seulement 200.000 en France".

Dans une note d'humour, il a lancé : "Le président de la République doit être le premier des artisans d'art car il faut savoir conjuguer intégrité, beauté et efficacité. C'est ça la France".

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