Deux voyages en jet privé : Alliot-Marie se défend sur France Info
Cette semaine, la ministre avait indiqué avoir voyagé pendant 20 minutes à bord du jet privé d'Aziz Miled pour se rendre à Tabarka (nord-ouest).
_ Nouveau rebondissement aujourd’hui. Selon le nouvelobs.com, Michèle Alliot-Marie et ses proches ont repris ce jet le 29 décembre afin de se rendre à Tozeur, dans le grand sud tunisien, évitant ainsi de traverser des villes en révolte.
Michèle Alliot-Marie se défend sur France Info:
“Cette nouvelle polémique est totalement artificielle. J'ai dit dès mercredi dernier que avec monsieur Miled, j'avais à la fois rejoint Tunis à Tabarka et fait des excursions...je suis allée au port de Tabarka, dans un site archéologique et avec des amis nous sommes allés dans le désert...
Quand je suis allée en Tunisie entre le 26 décembre et le 1er janvier il y avait des mouvements sociaux limités à deux provinces...au moment où j'y étais il n'y avait pas d'émeutes généralisées...”
Et elle insiste: “Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des affaires étrangères, je suis Michèle Alliot-Marie, qui a des amis de longue date, qu'elle a l'habitude de recevoir en France, qui sont heureux de me faire découvrir leur pays. Je pensais qu'un ministre avait le droit d'avoir des amis... Alors ça maintenant je vais être très attentive...je ne quitterais pas la Dordogne...”
Intervenant sur plusieurs chaînes de télévision, Mme Alliot-Marie avait expliqué avoir l'habitude, lorsqu'elle rencontrait Aziz Miled, un ami de longue date, de faire avec lui des excursions, que ce soit en Tunisie ou dans le sud-ouest de la France, près de sa ville de Saint-Jean de Luz.
Elle avait précisé avoir fait fin 2010 lors de ses vacances en Tunisie une excursion avec Aziz Miled, sans préciser où ni avec quel moyen de locomotion.
La révélation de ses vacances en Tunisie, avec ses parents et son compagnon Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, alors que la révolte contre Zine El Abidine Ben Ali avait commencé, puis le fait d'avoir bénéficié du jet d'Aziz Miled, a provoqué une polémique en France.
Sa démission a été demandée par l'opposition, les critiques se focalisant sur l'image écornée de la diplomatie et sur le comportement en public comme en privé des ministres français.
Mikaël Roparz, avec agences
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