Dernière ligne droite pour les candidats avant le premier tour
Cinq candidats avaient fait le déplacement à la télévision pour
débattre, les autres se sont fait représenter. Eva Joly, Nicolas Dupont-Aignan,
Nathalie Arthaud, Philippe Poutou et Jacques Cheminade, tous considérés comme
les "petits" candidats, étaient présents sur le plateau de France 2
pour s'affronter dans une édition spéciale de Mots Croisés . Au cœur
des discussions notamment, la politique d'austérité et la dette. Les autres,
François Hollande, Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
avaient choisi d'envoyer leurs représentants.
Pour les cinq absents, qui tiennent les cinq premières
places dans les sondages, la journée a été marquée par des meetings et des
déplacements
François Hollande s'est rendu à Carmaux dans le Tarn, le
fief de Jean Jaurès. Il a appelé de ses vœux une gauche rassemblée et un vote "gagnant dès le premier tour" de la présidentielle. Invoquant tour à tour Jean
Jaurès, Léon Blum, Pierre Mendès-France, François Mitterrand et Lionel Jospin,
le candidat socialiste s'est placé dans leur lignée.
Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu à Chasseneuil-du-Poitou dans
la Vienne, a annoncé le sauvetage des Fonderies du Poitou. Il en a profité pour
tacler son adversaire socialiste. Il lui a reproché de vouloir "gagner des voix
sur l'intérêt général du pays" lui
reprochant d'avoir évoqué une dégradation de la note de la France après le 6
mai par l'agence Moody's. Information démentie par l'agence de notation.
François Bayrou, en meeting à Lyon a lui dénoncé le "revirement" de François Hollande sur la question de la moralisation de la vie publique. "Il
y a une semaine il a dit que mon idée de référundum" , était une bonne
idée. Hier, il a dit que "non, finalement tout bien réfléchi" .
Sur I-télé, Jean-Luc Mélenchon a ironisé sur Nicolas Sarkozy
qui selon lui parle "avec ses mots" quand il se prononce pour une
réforme des missions de la BCE. Le candidat du Front de gauche a estimé que "c'était
cuit" pour Nicolas Sarkozy
Marine Le Pen, invitée de TF1, a accusé le président-candidat
d'être "capable de tout faire pour être réélu" et a dénoncé son "cynisme" après qu'il a officiellement reconnu la responsabilité historique de la France dans
l'abandon des harkis. La candidate du FN a par ailleurs annoncé qu'elle ne
donnerait pas de consigne de vote pour le deuxième tour.
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