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Départementales : le troisième tour entre incertitude et simple formalité

Après le scrutin à deux tours des élections départementales, les présidents des conseils départementaux sont élus ce jeudi par les conseillers. Sur 101 conseils, certaines majorités restent incertaines mais, c'est sûr, le FN ne prendra pas les rênes d'une assemblée.
Article rédigé par franceinfo
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  (Illustration conseil départemental des Hauts-de-Seine © Maxppp)

L’élection des présidents est baptisée "troisième tour" des  départementales. Après le scrutin des 22 et 29 mars, qui a vu la droite emporter une large victoire, ce jeudi, les 101 conseils départementaux doivent  élire leurs présidents, et ainsi trouver leur majorité.

Comment se passe l’élection ?

Il s’agit d’un scrutin à bulletin secret. Un candidat à la présidence du conseil est élu si il obtient la majorité absolue (50% + 1). Si personne n’obtient de majorité absolue, un second tour est organisé. Si il n’y a toujours aucun vainqueur, un troisième tour est possible, alors seule une majorité relative suffit. Enfin, en cas d’égalité entre deux candidats, c’est le plus âgé qui devient président du conseil départemental.

Le FN en position d'arbitre dans le Gard 

Dans la majorité des 101 départements, on a déjà une idée de la couleur politique, à l’issue du second tour, puisqu’il y a une majorité de conseillers de droite ou de gauche. Là, l’élection ne sera qu’une formalité. Mais pour certains, la situation est plus incertaine, suite à de courtes majorités. Il sera difficile d'y gouverner.

Bien qu’il n’ait remporté aucun département, le FN est en position d'arbitre dans le Gard. La gauche a remporté 11 cantons contre 10 pour la droite et deux pour le FN. Le vote des élus du Front national sera donc nécessaire, mais le parti a refusé de s’exprimer sur son intention. 

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Là où la majorité sera courte :

► Le Tarn-et-Garonne 

Le département est présidé depuis 45 ans par la famille Baylet et depuis 30 ans par le patron du PRG Jean-Michel Baylet. Il est candidat à sa succession. Droite et gauche sont sortis du second tour avec 14 sièges chacun, le résultat dépendra donc du quinzième binôme qui se dit sans étiquette.

► Le Vaucluse

Le Vaucluse, dont la majorité sortante était socialiste, compte 12 élus pour la gauche, autant pour la droite, 6 pour le FN et 4 pour la Ligue du Sud de l'ex-FN Jacques Bompard. Arrivé en 3e position, le FN qui avait mis tous ses espoirs sur sa victoire dans le Vaucluse, présentera un candidat jeudi, comme dans tous les départements où il a été elu. La gauche et la droite sont à égalité d'élus, et en cas d'égalité lors de l'élection, c'est le candidat le plus âgé qui l'emporte, ici il s'agit du candidat UMP.

► La Lozère

Le seul département à avoir basculé à gauche. La droite, qui avait jusque-là toujours dirigé le département le moins peuplé de France, a remporté six cantons. La gauche en a gagné six, plus celui de Chirac, remporté par un binôme divers gauche mais qui se revendique "ni de droite ni de gauche".

► L’Aisne

La droite a obtenu une courte victoire, en obtenant neuf cantons sur 21 (six cantons UMP, un UDI, deux DVD). La gauche en a obtenu huit, le FN quatre. Il s’agit d’un des départements que le FN a échoué à conquérir malgré ses ambitions. Avec 42 sièges dans ce département, la droite doit obtenir 22 sièges pour avoir la majorité absolue, mais si elle ne l'obtient pas, la majorité relative suffira à la droite pour l'emporter au troisième tour.

  (Les départements tangents © Idé)
 

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