Révision constitutionnelle : l'heure de vérité pour la réforme
L'état d'urgence et la déchéance de nationalité sont au programme. La gauche se divise sur la question.
Presque trois mois après les attentats de Paris, le projet de révision constitutionnelle arrive devant l'Assemblée nationale. Manuel Valls a appelé vendredi 5 février à l'unité en ce qui concerne l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Les débats s'annoncent agités, car la gauche est divisée et la gauche embarrassée.
200 amendements déposés
Sur la déchéance de nationalité, le texte ne comporte finalement aucune allusion aux binationaux. Dans des cas exceptionnels, il sera donc possible de créer des apatrides. Sur l'état d'urgence, le Premier ministre défend une prorogation de quatre mois maximum renouvelable. Il affirme qu'un projet d'attentat a pu être déjoué grâce à cet état d'urgence. Mais cette réforme constitutionnelle continue de diviser la gauche. "On voit bien que la gauche, en voulant mettre un adversaire dans l'embarra a jeté aux oubliettes nos valeurs", s'est exprimé Cécile Duflot, coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée.
Pour satisfaire la droite, la peine de déchéance a été élargie aux délits les plus graves. 200 amendements ont été déposés, dont près de la moitié sur la déchéance de nationalité.
Le vote des députés aura lieu mercredi prochain.
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