Crise sanitaire : les poursuites judiciaires contre les ministres se multiplient
155 plaintes ont déjà été déposées contre des ministres depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Cette judiciarisation de la vie politique va jusqu’à tétaniser l’exécutif, selon l’opposition.
Jean-Michel Blanquer est accusé par un collectif d’enseignants de ne pas les protéger suffisamment face au virus, rapporte France Télévisions, mardi 30 mars. Cette nouvelle judiciarisation de la vie politique, notamment dans le cadre de la crise sanitaire, va jusqu’à tétaniser l’exécutif, selon certains membres de l’opposition qui pointent du doigt le principe de précaution trop souvent invoqué. Selon la Cour de justice de la République, 155 plaintes ont déjà été déposées contre des ministres depuis le début de l’épidémie. Des modèles de lettres sont même disponibles sur internet, et ont été téléchargés plus de 200 000 fois.
Les ministres doivent-ils rendre des comptes ?
Une menace pénale que même l’opposition dénonce. “Quand un président de la République, un Premier ministre, un ministre, prend la décision de reconfiner, ou dit ‘je ne reconfinement pas, je ne fais qu’un reconfinement territorialisé’, ce n’est pas sa responsabilité devant les tribunaux qui doit être mis en cause, mais sa responsabilité devant les Français”, estime Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale. Ce risque pénal n’empêche pas le gouvernement d’agir, selon Jean Castex, qui rappelle que sa “seule boussole c’est l’intérêt du pays”. Depuis 1993, six ministres ont été condamnés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.