Congrès des maires : l'endroit où il faut être vu pour les "petits candidats" à l'élection présidentielle
Mardi, le congrès des maires ouvre ses portes à Paris comme chaque année. L'occasion pour les "petits candidats" d'aller à la chasse aux 500 signatures nécessaires pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle. Mais certains n'y vont pas.
La chasse est ouverte ! Celle des signatures. En année pré-présidentielle, les "petits candidats" à la recherche des 500 parrainages se rendent au congrès de l'Association des maires de France (AMF) qui se tient , rituellement, porte de Versailles, à Paris. L'occasion de rencontrer quelques uns des 36 000 édiles de l'Hexagone. Mais, est-ce vraiment le lieu idéal pour négocier une signature ?
Un rendez-vous indispensable
Marine Le Pen, candidate du Front national, s'y rendra mardi pour une conférence de presse devant les journalistes. Une façon de sensibiliser l'opinion à sa quête des 500 signatures, plus que pour chercher des parrainages sur place.
Nicolas Dupont-Aigan, candidat de Debout La République, ira mercredi "comme il le fait chaque année en tant que maire", précise-t-on dans son entourage.
Les partisans de Christine Boutin, championne du Parti démocrate-chrétien, distribueront des tracts à l'entrée du salon. La candidate sera présente porte de Versailles mardi après-midi et mercredi.
Se faire connaître
A un échelon de notoriété et de poids politique inférieurs, Jacques Cheminade, un des multiples "petits candidats" à la présidentielle, sera également présent. Ses militants dresseront une table à l'entrée avec leurs tracts. En 2006, une chorale tentait de retenir l'attention des élus à la descente du tramway.
Exercice difficile pour ces apôtres car les maires sont plus préoccupés par le salon commercial où ils peuvent découvrir les stands de toutes les entreprises qui travaillent avec les collectivités territoriales. L'entourage de M. Cheminade explique néanmoins que "ce congrès est l'occasion d'avoir une visibilité auprès des maires".
Une efficacité relative
Est-ce vraiment efficace ? Les maires ont-ils vraiment le temps et la diponibilité pour discuter avec les candidats dans le brouhaha d'un salon ?
L'équipe de campagne de M. Dupont-Aignan avance un argument pragmatique : "Nicolas Dupont-Aignan a une double casquette. Maire d'Yerres, une commune de l'Essonne et candidat à la présidentielle. Ce congrès, c'est l'occasion de rencontrer des maires préalablement contactés par nos équipes et qui souhaitent rencontrer Nicolas Dupont-Aignan. Ils montent à Paris, c'est donc plus pratique", explique Laurent Fouco, délégué général de Debout la République.
"J'espère avoir quelques parrainages bien sur", confie Mme Boutin à FTV 2012, "mais j'y vais surtout pour comprendre pourquoi c'est si difficile cette année d'obtenir les 500 signatures, pour moi comme pour les autres candidats. Il y a une vraie frilosité, un blocage de la part des maires". Mme Boutin déclare avoir pour l'instant 100 parrainages.
Mais,comme le reconnaît un membre d'un autre staff de candidat, "il ne faut pas avoir trop d'illusions. Les maires des très petites communes que l'on cible ne vont pas au congrès. Ils n'ont tout simplement pas les moyens financiers de s'y rendre".
D'autres partis font l'impasse sur ce rendez-vous. C'est le cas de Lutte Ouvrière. "Nous contactons les maires par nos propres moyens. Nous avons notre réseau. Nous laissons les maires à leur congrès. Nous ne les dérangeons pas", explique t-on dans l'entourage de la candidate trotskiste de LO, Nathalie Arthaud.
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