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Congrès de l’UMP : Tony Blair vole la vedette à Sarkozy

L’UMP a donné aujourd’hui le coup d’envoi de sa campagne pour les municipales. Invité vedette de son congrès parisien, le travailliste Tony Blair dont le discours a éclipsé celui de Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par franceinfo
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"Dans un monde qui change, malheur à celui qui stagne", a lancé Tony Blair aux quelque 2.500 cadres de l’UMP réunis en congrès, au Palais des sports de Paris. "Aux Etats-Unis je serais démocrate, au Royaume-Uni je suis travailliste, en France je serais.... probablement au gouvernement", a fait remarquer le leader travailliste, déclenchant les rires de la salle qui lui a offert une "standing ovation".

Un discours tout en Français, au cours duquel l’ancien locataire du 10, Downing Street (1997-2007) a rendu hommage à son "ami Nicolas Sarkozy" : "Vous avez de la chance d'avoir Nicolas Sarkozy comme président", un dirigeant "très énergétique", a notamment déclaré Tony Blair. "Des socialistes comme ça, ils ont toute leur place au gouvernement", a répondu le président Sarkozy, une main levée et lovée dans celle de son ami Blair.

L’ancien chef du gouvernement britannique, fin tacticien politique recruté depuis peu par la banque américaine JP Morgan, en a profité pour donner quelques conseils en matière de réformes : "Le changement ne plait jamais. (…) Dès que vous l'annoncez, on vous dénonce. Dès que vous le mettez en œuvre, tout le monde proteste. Et quand vous parvenez enfin à le faire aboutir, tout le monde l'accepte", a-t-il affirmé.

Tolérance de droite, sectarisme de gauche

Dans un discours aux accents plus polémiques que celui son hôte britannique, le président a refait l'éloge de l'ouverture et justifié son choix d'assister à ce Conseil national, une première dans les annales politiques. "Je veux que la tolérance, l'ouverture et la main tendue soit la marque de fabrique de la droite et du centre français, le sectarisme et la fermeture la marque de fabrique de la gauche française", a déclaré le président.

Si Nicolas Sarkozy n’a fait aucune allusion aux scrutins municipaux, son Premier ministre s’en était chargé dans la matinée, appelant à "politiser" les municipales, qui s’annonce "comme un test" pour l’équipe au pouvoir.

Enfin, sans apporter directement son soutien à Tony Blair, pressenti pour le poste, Nicolas Sarkozy a plaidé pour un "choix par le haut" du futur président de l'Union européenne qui sera élu pour deux ans et demi, conformément au traité de Lisbonne.

Les participants au Conseil national ont en outre approuvé à 86% la liste des candidats investis ou soutenus par leur camp dans 281 villes - celles de plus de 30.000 habitants et les chefs-lieux de département. Et à 92% une Charte nationale, dans laquelle les candidats s’engagent notamment à ne pas augmenter les impôts locaux.

Gilles Halais (avec agences)

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