Christine Lagarde candidate au FMI malgré l’affaire Tapie
La date du 10 juin est sans doute entourée en rouge dans l’agenda de Christine Lagarde. C’est ce jour là que la ministre de l’Economie connaîtra ses concurrents dans la course à la tête du FMI, mais c’est aussi la date à laquelle elle saura si la Cour de justice de la République engage des poursuites contre elle dans l’affaire Tapie pour "abus d’autorité".
Cette perspective ne semble pas inquiéter Christine Lagarde. La ministre a même semblé l’anticiper mercredi soir sur France 2. "Personnellement, ça ne me dérangerait pas du tout. C'est un dossier creux dans lequel j'ai totalement respecté la loi ", a-t-elle expliqué, excluant de retirer sa candidature en cas de poursuites.
La ministre pourrait être mise en cause en raison du choix de la procédure d'arbitrage dans le cadre du litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la vente litigieuse de la marque Adidas en 1993. Un arbitrage soupçonné d'être illégal et qui avait rapporté 285 millions d'euros à l'homme d'affaires.
Le procureur général de la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, s’est d’ores et déjà prononcé pour l’ouverture d’une enquête le 10 mai dernier : "Madame la ministre a constamment exercé ses pouvoirs ministériels pour aboutir à la solution favorable à Bernard Tapie. La qualification d'abus d'autorité peut être envisagée ", explique le magistrat dans son rapport.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.