: Vidéo Taubira : "J'encaisse le choc mais c'est violent pour mes enfants"
La garde des Sceaux était l'invitée du JT de France 2, mercredi. Elle réagissait à la une du magazine "Minute" qui la compare à un singe.
Christiane Taubira réplique. La une de l'hebdomadaire Minute comparant la garde des Sceaux à un singe est "d'une extrême violence", a déclaré Christiane Taubira, mercredi 13 novembre. La ministre était l'invitée de David Pujadas sur le plateau du 20 heures de France 2. Ces propos "prétendent m'expulser de la famille humaine, dénient mon appartenance à l'espèce humaine". "J'encaisse le choc mais c'est violent pour mes enfants", a-t-elle ajouté. A propos de son refus de porter plainte, elle a déclaré : "Je n'ai pas fait profil bas, c'est une dignité assumée que je tiens des nombreux soutiens que j'ai reçus."
Pour la garde des Sceaux, il est "incontestable" qu'il y a aujourd'hui une désinhibition des paroles racistes. "C'est pour cela que nous devons faire face", a-t-elle lancé, tout en se disant confiante dans "le socle" de la société française qui "s'est construite sur la fraternité".
Interrogée sur la condamnation par le Front national des propos racistes qui l'ont visée, Christiane Taubira a estimé qu'il s'agissait juste "d'hypocrisie", de "lâcheté". "Tant que le FN ne va pas renier tout son héritage, tout ce qui fait son identité profonde... je pense que ce sont des accommodements, des positions opportunistes", a-t-elle ajouté.
Du mauvais goût mais pas du racisme selon "Minute"
"Nous ne sommes pas du tout racistes, cette une est de mauvais goût mais c'est de la satire, ce n'est pas un délit", avait déclaré un peu plus tôt à l'AFP Jean-Marie Molitor, patron de Minute, après le tollé suscité par sa une. Il l'assume et ne regrette rien. "C'est un jeu de mots horrible, du mauvais goût à l'état pur. Mais c'est un comique bien français, on dit bien malin comme un singe", a poursuivi le directeur de publication de l'hebdomadaire d'extrême droite habitué aux provocations. "Toutes ces réactions des politiques sont un nuage de fumée. Cette montée au créneau de Jean-Marc Ayrault, du ministre de l'Intérieur... Cette hystérie collective me dépasse mais c'est une jolie publicité pour nous", s'est-il félicité.
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