Cécile Duflot, candidate à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts
La primaire, Cécile Duflot n'en voulait pas. Elle estime que cela a toujours été un moment difficile, fragilisant pour Europe Ecologie-Les Verts. C'était d'ailleurs aussi l'avis de David Cormand, l'un de ses proches, qui, en pleine tempête après le départ d'Emmanuelle Cosse au gouvernement, a pris la barre d'un parti naufragé.
Nicolas Hulot aurait fait l'unanimité. Mais il a quitté le navire début juillet, et la nécessité de la primaire s'est de nouveau imposée. A l'époque, Cécile Duflot avait écrit aux militants pour dire combien elle redoutait l'idée de remettre en marche la machine à diviser.
"Avec Yannick Jadot et Michèle Rivasi, on peut sans doute espérer de la courtoisie ", veut croire l'un de ses soutiens. Les plus optimistes vont jusqu'à se dire que l'aventure peut être une étape dans la reconstruction du mouvement. A condition de trouver les fameuses 500 signatures indispensables pour se présenter à la présidentielle.
Les défaites d'élection en élection ont fait perdre des élus. Les divisions ont fait exploser le groupe à l'assemblée. Le parti est financièrement exangue. En interne, on confie : "Ce sera encore plus difficile qu'en 2012 ". A l'époque, Eva Joly, désignée par les militants, avait à peine dépassé les 2%.
"Au travers de la primaire de l'écologie, j'ai décidé de concourir à l'élection présidentielle de 2017", écrit l'ancienne ministre du Logement dans sa lettre de candidature publiée ce samedi par Libération . "La bataille à venir s'annonce rude", pronostique Cécile Duflot, pour qui "l'espace est mince. Mais il existe".
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