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Campagne agressive de Sarkozy : Michel Sapin parle de "garnement"

Invité de Radio France Politique, le reponsable du projet PS réagit aux attaques du président candidat à l'endroit de François Hollande.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

 

"Nicolas Sarkozy cherche François Hollande" disent les socialistes, Michel Sapin

explique que "la question est de savoir si Sarkozy va tenir deux mois comme cela" . Dans

son premier grand discours de meeting ce dimanche à Marseille, le candidat de l'UMP

attaque en creux, sans jamais le citer, le candidat du PS. Le député de l'Indre ironise : *"Il a

passé les trois quarts de son discours, non pas à parler de la France, mais à parler de

François Hollande."
*

Plus particulièrement sur la stratégie de campagne de Nicolas Sarkozy, Michel Sapin attaque

le chef de l'Etat : *"J'ai presque l'impression d'entendre les mêmes phrases que celles qu'il

avait pu utiliser en 2007." Le président sortant qui joue "le peuple contre les élites"* , cela

évoque "la brutalité des mots" pour le député, *"une agitation dans les gestes et dans les

comportements" . Le responsable du projet PS considère que "c'est une forme de faiblesse,

pas de force"* .

Michel Sapin parle d'une "tonalité particulièrement violente et agressive" qui ne sert qu'à

cacher, selon lui :* "D'une part son bilan, et le deuxième objectif, lui permet de dissimuler

l'absence de projet." Chargé du projet socialiste, il ironise : "Enfin il y a quelques

propositions, la TVA sociale et des questions de référendum autour de la formation des

chômeurs."* Le député de l'Indre en profite pour défendre son champion qu'il qualifie de

"ferme, serein, qui a un projet" , qu'il oppose* "à un candidat président qui passe son temps à

parler de l'autre"* .

Deux mois de campagne à ce rythme risquent d'être difficiles, Michel Sapin insiste sur le fait

que les socialistes ne se laisseront pas "prendre au jeu" : *"Parce qu'il y a un garnement dans

une cour d'école qui cherche à insulter l'autre, que l'on réponde sur le même ton ? Non, on

va le laisser seul avec ses arguments et sa manière de faire."
*

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