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Budget : 13.000 postes supprimés et des budgets ministériels sabrés

Une des principales mesures du projet de loi de finances 2014 pour réaliser des économies est la suppression de plus de 13.000 postes dans les ministères considérés comme non prioritaires. Cette mesure permettra la création de 11.000 postes dans l'Education nationale, la police et la Justice. Par ailleurs, de nombreux ministères subissent des coupes budgétaires.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Julien MUGUET Maxppp)

Ce sont au total 13.123 postes qui devraient être supprimés "dans les secteurs qui ne concourent pas aux missions prioritaires, soit un taux d'effort de 2,3% ", détaille le projet de loi de finances présenté ce matin en Conseil des ministres. Le ministère de la Défense sera plus gros contributeur de cet amaigrissement, avec 7.881 postes en moins. Le ministère des Finances devra aussi se dire qu'il fait figure d'exemple pour digérer ses 2.564 postes perdus. Les autres ministères non prioritaires participent en rendant un total de 2.678 postes.

11.000 POSTES CREES

A ce jeu, il y a des "gagnants" qui sont l'Education nationale, l'Intérieur et la Justice. 10.979 vont y être créés (9.984 pour l'Éducation, 405 postes pour la police et la gendarmerie et 590 pour la justice).

Le résultat de la calculette est donc la perte nette de 2.144 postes en moins dans la fonction publique d'Etat, qui compte un total de 2,4 millions d'agents. La masse salariale de l'Etat est quasiment stabilisée et les dépenses de fonctionnement des ministères sont globalement réduites de 2%, portant l'effort global à 2,6 milliards d'euros, précise le projet de loi.

LES MINISTERES PERDANTS

Car c'est le second "nerf" sollicité dans les ministères pour faire l'effort. Certains ministères y laissent une belle brassée de plumes, comme l'Agriculture, qui perd encore 7% (2,9 milliards d'euros) après une première perte l'an dernier de cinq milliards. Le ministère de l'Ecologie, comme prévu, est en recul aussi, avec 6,5% d'économies (7,2 milliards contre 7,7 l'an passé). C'est cette mesure qui avait provoqué le coup de gueule de l'ancienne ministre Delphine Batho, suivi, déjà, par une mini-crise avec les alliés écologistes. L'addition est moins sévère dans les autres ministères, comme la Culture, qui ne perd "que" 2%. A noter que des postes précis peuvent être augmentés. C'est le cas de l'emploi : les moyens de la mission Travail et emploi seront relevés de 900 millions d'euros, passant à un total de 11 millions d'euros. Le gouvernement espère ainsi mettre à son actif une amélioration sur le front du chômage, principale préoccupation des Français.

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