Cet article date de plus de treize ans.

Brigitte Bourguignon investie par le PS pour être candidate aux législatives, à la place de Jack Lang

L'adjointe au maire PS de Boulogne-sur-Mer, Brigitte Bourguignon, a été investie, samedi 10 décembre, par la Convention nationale du parti pour être candidate aux élections législatives dans le Pas-de-Calais, au détriment du député sortant Jack Lang.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jack Lang, député sortant du Pas-de-Calais, n'a pas été réinvesti, le 10 décembre 2011, par la convention nationale du PS. (FRED DUFOUR / AFP)

L'adjointe au maire PS de Boulogne-sur-Mer, Brigitte Bourguignon, a été investie, samedi 10 décembre, par la Convention nationale du parti pour être candidate aux élections législatives dans le Pas-de-Calais, au détriment du député sortant Jack Lang.

Mme Bourguignon n'y croyait pas mais s'est dite "ravie" d'avoir été désignée samedi candidate PS aux élections législatives de 2012 du Pas-de-Calais. La Convention nationale du parti, réunie samedi au CNIT de La Défense, l'a préférée au député sortant Jack Lang.

Ce dernier a annoncé qu'il allait porter plainte pour diffamation contre Arnaud Montebourg qui l'a mis en cause en évoquant dans une lettre adressée à Martine Aubry des soupçons de financement occulte de la fédération PS du Pas-de-Calais.

"Lang n'a pas été réinvesti"

M. Lang, qui avait refusé de se soumettre au vote des militants le 1er décembre dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, n'a pas été réinvesti dans le département, a indiqué Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, après l'adoption, samedi de la liste des candidats du PS pour les législatives. M. Borgel a fait valoir que M. Lang ne pouvait pas être investi, n'étant de fait pas candidat puisqu'ayant refusé de passer par le suffrage des militants.

Dans ce scrutin interne et local, auquel l'ancien ministre de la Culture s'était soustrait, Mme Bourguignon était arrivée première pour les femmes, un deuxième vote ayant été organisé afin de préparer l'éventualité d'une investiture masculine.

"Il y avait le risque qu'il soit imposé"

"Je savais que malgré le vote des militants, il y avait le risque qu'il soit imposé", a expliqué samedi Mme Bourguignon, consciente du "poids de Jack Lang auprès du PS".

A la question de savoir si la mise en cause de Jack Lang par Arnaud Montebourg a pu jouer un rôle dans la préférence que lui a accordée la Convention nationale ? "Je ne veux pas y croire", a répondu Mme Bourgignon, également secrétaire nationale aux sports du PS. "Il y avait une telle aspiration militante et la volonté forte exprimée par Martine Aubry d'un renouvellement et de la parité", a-t-elle insisté.

Jack Lang : "Je n'étais pas candidat dans cette circonscription"

De son côté, Jack Lang a réagi en indiquant sur France Inter qu'il avait "laissé le Parti socialiste prendre la solution qui lui paraissait la meilleure". L'ancien ministre a laissé entendre qu'il pourrait être investi ailleurs.

"Je n'ai fait aucune demande de recours auprès de la convention. Je n'étais pas candidat dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais pour des raisons politiques et personnelles", a-t-il déclaré à l'AFP.

Une vingtaine de circonscriptions restent gelées

Les investitures des députés PS aux législatives ont été adoptées par une large majorité des députés (174 voix pour, 6 contre et 4 abstentions). Au total, 420 députés ont été désignés mais une vingtaine de circonscriptions restent gelées. Leur sort sera tranché lors d'un bureau national du PS en janvier.

Les délicats arbitrages de ces dernières semaines ont dû tenir compte des accords passés avec le Parti radical de gauche (PRG), mais surtout de celui signé le 15 novembre avec Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui s'est vu réserver 60 circonscriptions.

Martine Aubry salue la "parité"

Le PS espère passer prochainement d'autres accords avec le Mouvement républicain et citoyen (MRC) fondé par Jean-Pierre Chevènement et le Mouvement unitaire progressiste (MUP) de Robert Hue.

Martine Aubry a salué la parité dans les candidatures du PS pour les législatives, avec "autour de 50%" de femmes. Elle a signalé en outre que son parti présenterait 25 candidats issus de la diversité. Tous les candidats socialistes se sont engagés par écrit sur le non-cumul des mandats.

Grand absent de cette convention : François Hollande. Le candidat socialiste à la présidentielle a préféré passer ce samedi en Corrèze en évitant "un nid de guêpe où M. Hollande n'a que des coups à prendre", selon Stéphane Le Foll, responsable de l'organisation de la campagne.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.