Bolivie : un pays en pleine confusion
Le président Evo Morales a démissionné, dimanche 10 novembre,après trois semaines de manifestations. Tout le pays reste mobilisé mais connaît des violences.
La luxueuse maison d'Evo Morales à Cochabamba a été mise à sac par des manifestants. Téléphones portables à la main, les curieux immortalisent ces moments qu’ils jugent historiques. L’ancien président bolivien est depuis invisible et le Mexique lui accorde l’asile politique depuis sa démission le dimanche 10 novembre. “Je démissionne juste pour que mes sœurs et mes frères, qui sont des leaders, des autorités du mouvement socialiste, ne soient pas persécutés, harcelés, menacés”.
La démission d'Evo Morales saluée
Une démission accueillie dans tout le pays avec joie, comme à La Paz, la capitale du pays. Depuis trois semaines et une réélection contestée, des centaines de milliers de Boliviens protestaient. Mais après la liesse, la violence. Des centaines de maisons appartenant à des personnalités politiques ou proches du pouvoir ont été incendiées. Des dépôts de bus ont été brûlés tandis que de nombreux magasins ont été pillés. Des scènes de chaos après des années de frustration sociale. “Par le passé, nous ne nous mobilisons pas car la société avait confiance et le président avait été élu”, explique cette manifestante. En 2006, Evo Morales, ancien berger, est élu, le premier indigène à accéder à de pareilles fonctions politiques. 13 ans plus tard, les temps ont changé : lâché par la police et l’armée, il n’a pas eu d’autre choix que de quitter le pouvoir. Des élections pourraient avoir lieu le 22 janvier, même si, dans les rues, la mobilisation ne faiblit pas.
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