Birmanie : la répression s’accélère
Quinze jours après le coup d’État qui a renversé l'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi, la contestation ne faiblit pas, même si la répression s’accroît.
La répression en Birmanie s’étend désormais aux écrans : un nouveau black-out d’internet a eu lieu, lundi 15 février. L’ONU s’en inquiète. Malgré la répression, la contestation se poursuit. Le salut à trois doigts est utilisé comme signe de ralliement par les milliers de manifestants anti-coup d’État, qui étaient notamment réunis lundi devant le siège du parti Ligue nationale pour la démocratie. Ils y faisaient face à la police et à l’armée. La même scène de mobilisation a eu lieu devant l’Ambassade chinoise, ou encore devant la Banque centrale. Mais en Birmanie, la répression est en marche. Des centaines d’arrestations ont eu lieu.
Des centaines d’arrestations
Dimanche 14 février, l’armée n’a pas hésité à tirer dans plusieurs villes birmanes afin de dissuader les manifestants. Les ONG signalent la nouvelle coupure générale d’internet, tandis que l'ancienne dirigeante birmane est emprisonnée depuis le coup d’État du 1er février. Sa détention est prolongée jusqu’à mercredi. Dorian Malovic, chef du service Asie de La Croix, a commenté la coupure internet. "C’est pour cette génération Z, comme on l’appelle (…), que ces coupures par intermittence viennent couper l’herbe sous le pied de leur mobilisation." "Tous ceux avec qui je communique la journée me disent de répéter ce qu’il se passe chez eux", poursuit le journaliste. Une mobilisation de la communauté internationale est fortement demandée par les militants.
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