Bernard Cazeneuve au chevet d'une famille irakienne dans le Val d'Oise
Dans le sillage de Bernard Cazeneuve, tout un cortège d'officiels en costume. Une opération communication pour prouver que l'Etat se mobilise pour l'accueil des réfugiés. Le ministre entre dans un 90 m2, quatre pièces, un ancien logement de fonction fraîchement rénové et joliment meublé.
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Photographes et micros, l'intrusion est peut-être un peu intimidante pour la famille Mugdadhy, des Irakiens qui gardent le sourire, malgré tout, soulagés d'avoir un endroit bien à eux après plusieurs semaines d'errance : Turquie, Serbie, Hongrie, Allemagne et enfin la France ! Il y a Ali, le papa, ancien restaurateur à Bagdad, Ghufarn, la maman, et puis leurs quatre enfants de dix, huit, sept ans et un bébé de trois mois que Bernard Cazeneuve prend dans ses bras et soulève dans les airs.
Ali et sa femme ont déjà le statut de réfugiés, ce qui leur permet de toucher le RSA, de chercher du travail et de s'intégrer. Bernard Cazeneuve a particulièrement insisté sur ce dernier point.
Mais il ne faudrait pas oublier les autres migrants en situation de précarité, rappelle le président du Secours Catholique dans le Val d'Oise, Jean-Luc Mouly : "Nous sommes assez préoccupés par toute une fraction de la population qui attend, espère et qui se demande : 'pourquoi eux, en moins d'un mois, obtiennent tout, et nous rien ?'"
Accueil... et fermeté
La réponse de Bernard Cazeneuve : "Nous ne faisons pas de distinction entre les vulnérabilités et les formes de misères. Nous avons créé 11.000 places en juin dernier destinées à traiter toute la demande." Mais attention, entre a ccueil et fermeté, le message du ministre de l'Intérieur est double : "Quand est accueilli par la République française, on respecte ses règles !"
La famille Mugdadhy est prévenue. Mais elle est surtout bienvenue. A Bessancourt, petite ville de 6.500 habitants, le conseil municipal a voté à l'unanimité pour offrir un toit à ces réfugiés irakiens. La commune touche une aide de 1.000 euros de la préfecture pour financer ce logement. Sur les 526 réfugiés arrivés en bus en France début septembre, une vingtaine dispose maintenant d'un logement.
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