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Ayrault sur le budget : "9 contribuables sur 10 ne seront pas concernés par les augmentations d'impôts"

Jean-Marc Ayrault était l'invité de "Des paroles et des actes" sur France 2, alors que le budget 2013 doit être présenté vendredi en Conseil des ministres. Le Premier ministre a notamment confirmé l'objectif de ramener le déficit à 3% du PIB en 2013, et a exclu toute augmentation de la CSG et de la TVA l'année prochaine.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Capture de France 2 Autre)

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Dans le public de l'émission, de nombreux ministres étaient présents : "Il faut y voir le signe que c'est une gouvernement au
travail, solidaire
", commente Jean-Marc Ayrault.

Les Verts et le traité budgétaire européen

Jean-Marc Ayrault est revenu sur la décision d'EELV d'appeler à voter contre le traité. Pas question pour lui d'exclure Cécile Duflot et Pascal Canfin du gouvernement : "Ce n'est pas de la mansuétude [...] Tout gouvernement a une règle : on discute et après on est solidaires ". Le Premier ministre affirme qu'il n'y aura pas de vote de confiance sur sa déclaration mardi à l'Assemblée sur ce traité. 

Le budget 2013

Jean-Marc Ayrault affirme qu'"il n'y aura pas d'augmentation de la CSG et de la TVA en 2013 ". Le Premier ministre confirme l'objectif de ramener le déficit français à 3% du PIB et estime que celui de 0,8% de croissance en 2013 est "réaliste et atteignable ". 

"C'est un budget de combat, de reconstruction ", indique le Premier ministre à propos du budget 2013 présenté vendredi en Conseil des ministres. Le gouvernement prévoit 30 milliards d'euros d'impôts et d'économies, répartis en trois parts presque égales : 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, 10 milliards sur les ménages, et 10 milliards d'efforts sur les dépenses de l'Etat.

"Neuf Français sur dix ne sont pas concernés par ces nouvelles hausses d'impôts ", indique le Premier ministre.

Le chômage 

Le Premier ministre réaffirme l'objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici un an. En tous cas, "nous ferons tout pour ça ", indique-t-il. "Ce qui me touche beaucoup ce sont ces personnes qui vont au pôle emploi et ont parfois l'impression d'être un numero, comment voulez-vous qu'on donne de l'espoir quand il n'y a
pas un accompagnement ?
", interroge-t-il. La décision d'embaucher 2.000 personnes à Pôle emploi a été "prise au mois de juin ", a-t-il fait remarquer. "Est-ce qu'on a perdu du temps? Non. Est ce que ca suffit? A l'évidence, non ", a-t-il constaté.

La compétitivité

"Le coût du travail n'est pas un sujet tabou " indique le Premier ministre. "Mais limiter la compétitivité de nos entreprises à la seule question du coût du travail, c'est une fausse réponse, ce n'est pas une réponse digne ", précise-t-il.

Sur Florange

"Nous avons proposé a ArcelorMittal d'accompagner la
recherche d'un repreneur, alors nous allons d'abord chercher un repreneur et sinon le gouvernement prendra ses responsabilités
", a indiqué le Premier ministre, après l'annonce de la fermeture des hauts fourneaux de Florange.

"Je ne peux pas dire que les hauts fourneaux ne
fermeront pas, cela ne serait pas honnête. Mais nous demandons à Monsieur Mittal premièrement de trouver un repreneur, et deuxièmement d'investir dans le froid
".

"Nous ne voulons pas que les salariés soient des variables d'ajustement"

Globalement sur les plans sociaux qui se multiplient, "nous travaillons pour trouver des réponses, site par
site
", indique le Premier ministre. "En ce moment par exemple nous cherchons une solution pour Petroplus, sans nous ce site
aurait fermé
", "pareil pour Sanofi ". "Le gouvernement dit à ces groupes industriels qui gagnent de l'argent qu'ils ont une responsabilité vis-à-vis des salariés. D'accord ils peuvent se réorganiser, mais nous ne voulons pas que les salariés soient des
variables d'ajustement
".

Le début du quinquennat

Interrogé sur les quatre premiers mois du quinquennat, le Premier ministre indique qu'il s'agit d'"une période très difficile, la France est affaiblie, elle a parfois l'impression d'être en déclin, il faut faire un effort mais je veux que cet effort soit juste car il est nécessaire ".

"Je suis issu d'une famille modeste, j'ai vécu mon adolescence dans les 30 glorieuses, mes parents m'ont donné une chance pour réussir. Je sais ce qu'est l'ascenseur social, c'est ça le rêve français. C'est ça l'idéal français : la promotion pour tous, la réussite pour tous."

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