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Ayrault : "Les crises d'ego de quelques-uns, ce n'est pas le problème"

"Je n'ai pas la main qui tremble", assure le Premier ministre, qui s'accroche au cap fixé par le chef de l'Etat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le 14 novembre 2013 à Matignon. (PATRICK KOVARIK / AFP)

"Si j'avais l'œil fixé uniquement sur les sondages chaque matin, alors je ne pourrais pas faire mon travail de façon sereine." En pleine tempête, Jean-Marc Ayrault s'accroche au cap que lui a fixé le président de la République. "Je n'ai pas la main qui tremble. Il faut (...) mener cette politique, la conduire", a-t-il déclaré sur France Info, vendredi 15 novembre.

"Je pense que dans la tempête, dans les temps difficiles, les Français jugent leurs dirigeants à leur capacité à tenir le cap, à faire preuve de sang-froid, à faire preuve de fermeté et je dirais même de fermeté d'âme, et ne pas se laisser ballotter au fil des événements comme un bouchon sur l'eau", a déclaré le chef du gouvernement.

"Petites manœuvres médiocres"

Interrogé sur les députés de gauche qui doutent de la politique conduite, et notamment sur les propos de Malek Boutih en début de semaine, Jean-Marc Ayrault a répondu au journaliste : "Mon pauvre ami (...), je ne m'intéresse pas à ces comportements, ces petites manœuvres médiocres. Je m'intéresse aux Français et aux problèmes des Français. Les crises d'ego de quelques-uns, ce n'est pas le problème, parce que la France souffre de trop d'individualisme."

"Les réformes que nous engageons, elles bousculent, parfois il y a des résistances, des corporatismes, des peurs. Il faut encore plus dialoguer", a-t-il reconnu, ajoutant : "Je comprends que les Français peuvent être impatients."

Prendre le temps nécessaire sur l'écotaxe

Concernant l'écotaxe poids lourds, le Premier ministre a réaffirmé vouloir "prendre le temps nécessaire". "Nous n'avons pas de délai" pour la mise en œuvre de cette taxe, a-t-il tenté de rassurer, invitant les opposants "à la table des discussions".

Quant à la réforme des rythmes scolaires, "elle doit être faite et elle sera faite", a-t-il martelé. Avec une mise en garde aux maires, devant lesquels il s'exprimera mardi : "Ce ne sont pas les maires qui décident les horaires des cours, ils décident des activités périscolaires après la classe."

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