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Attentats à Paris : après l'union nationale, les débats reprennent

Au lendemain de la manifestation record de ce dimanche contre le terrorisme, la classe politique a commencé à débattre. Et il y a déjà des nuances, des oppositions et du consensus.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Nicolas Sarkozy reçu par François Hollande à l'Elysée ce dimanche © REUTERS | Pascal Rossignol)

 A l’Assemblée, droite et gauche sont d’accord pour une commission d’enquête sur ce qui s’est passé, pour comprendre comment les terroristes ont pu agir. Derrière ce travail, c'est  toute la question du renseignement et de ses moyens qui est posé. Manuel Valls a déjà avancé des pistes. Pour le Premier ministre, il faudra améliorer le système d’écoute et isoler les islamistes radicaux dans les prisons.

Nicolas Sarkozy a plaidé dans ce sens ce matin. Et rajouter plusieurs autres thèmes de débats. Il faut empêcher le retour au pays des djihadistes français. Il faut aussi lutter contre le trafic des armes, de toute urgence. La question de l’immigration et de l’islam sont aussi soulevées pour l'ancien chef de l'Etat par les évènements de la semaine dernière.

Son ancien ministre de l’Intérieur,  Claude Guéant, milite comme d’autre pour un Patriot Act à la française : "Il y a des libertés qui peuvent être facilement abandonnées." Sébastien Huyghe, député UMP du Nord, lui, n'est pas forcément favorable à ce que l'on transpose la politique des Américains sur notre territoire. "La France n'a pas un modèle à suivre (...) Elle doit réagir avec ses valeurs, trouver un équilibre entre liberté et sécurité" explique le parlementaire. 

"La France n'a pas besoin de loi d'exception" Sébastien Huyghe, député UMP du Nord

 

Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Camabadélis a lui appelé ce matin à ne pas légiférer  dans la précipitation, à ne pas donner dans le concours Lépine de la proposition, dans la surenchère.

Marine Le Pen voulait imposer deux mots dans le débat : le fondamentalisme islamiste. La présidente du Front national a regretté que François Hollande ne les utilise pas.

 

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