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Arrestations à Lyon lors d'un rassemblement sauvage de militants d'extrême droite

La Justice avait interdit la manifestation (et la contre-manifestation), mais les militants de l'Œuvre française et des Jeunesses nationalistes se sont retrouvés à la gare de Lyon Part-Dieu. Ils ont été délogés par la police, environ 70 d'entre eux ont été arrêtés.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Ils voulaient défiler derrière une banderole "Marche des souchiens" , ils ont finalement été repoussés hors de la gare de la Part-Dieu. Les militants de l'Œuvre française (un mouvement pétainiste) et des Jeunesses nationalistes se retrouvent vers 15 heures à la gare de Lyon Part-Dieu. La police mobilisée — malgré l'interdiction de la manifestation — intervient rapidement alors qu'Yvan Benedetti, le président de l'Œuvre française, prend la parole :

"Nous sommes ici pour dénoncer une forfaiture. Nous voulions défiler pacifiquement. Les Français sont interdits de parler chez eux. Aujourd'hui, c'est l'étranger qui fait la loi chez nous."

Alors que la police se rapproche et forme un cordon autour d'une trentaine de militants, l'élu de Vénissieux — exclu du Front national en 2011 après avoir tenu des propos antisémites — crie "l'heure de l'insoumission a sonné" . Le groupe continue de s'adresser aux forces de l'ordre : "Bleu, blanc, rouge ! La France aux Français !"

La police arrête environ 70 militants

Plusieurs manifestants tente de forcer le passage, ce à quoi les policiers répondent par des tirs de gaz lacrymogène, au son d'un hélicoptère de la police qui survole le centre de Lyon. Ils maîtrisent peu à peu les militants et en font monter environ 70 dans des cars (souvent équipés de barres de fer ou de couteaux, indique la police), aussi bien pour les arrêter que pour les protéger des petits groupes de militants anti extrême droite qui leurs jetent des objets.

Jeudi dernier, la préfecture du Rhône avait interdit le défilé "en raison des troubles graves" que cette marche pour dénoncer "le racisme anti-blanc" pourrait provoquer. Les organisateurs avaient déposé un recours en justice, rejeté aujourd'hui en début d'après-midi par le Tribunal administratif de Lyon. La préfecture avait aussi interdit la contre-manifestation d'associations "anti-fascistes".

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