Après son départ du gouvernement, Olivier Véran veut profiter de sa "liberté de parole" pour peser dans la majorité

Dans une interview au "Parisien", l'ancien ministre, redevenu député, déclare "vouloir parler à ceux de nos concitoyens dont le cœur bat toujours à gauche et qui se sentent apatrides".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député Renaissance Olivier Véran à l'Assemblée nationale, le 13 février 2024. (FRED DUGIT / LE PARISIEN / MAXPPP)

"On dit qu'un ministre ferme sa gueule. C'est donc qu'un ancien ministre peut la rouvrir." Dans une interview au Parisien, publiée samedi 17 février, l'ancien porte-parole du gouvernement et ex-ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a retrouvé ses fonctions de député, assure qu'il compte profiter de "sa liberté de parole" pour peser au centre gauche.

"Je rejoins le Parlement avec une totale liberté de parole et d'action, estime-t-il. Je veux retrouver une spontanéité qui m'a permis de faire bouger les lignes lorsque j'étais député." "Je veux parler à ceux de nos concitoyens dont le cœur bat toujours à gauche et qui se sentent apatrides : ni mélenchonistes, ni plus totalement macronistes", poursuit-il.

"Ce centre gauche humaniste, laïc, républicain, europhile, nous a manqué pour [une] majorité absolue, mais sait se mobiliser à chaque fois pour faire barrage au Rassemblement national."

Olivier Véran, député Renaissance

au "Parisien"

"Nous ne devons pas attendre un second tour pour nous rappeler qu'ils nous ont fait confiance (...) Cela veut dire être respectueux dans le choix des mots que nous utilisons, nous réinterroger lorsque nous crispons par nos réformes", explique-t-il. Le député Renaissance refuse de "banaliser" le RN, qu'il ne "considère pas dans l'arc républicain". Une position qui tranche avec celle du Premier ministre.

Interrogé sur son éviction du gouvernement, l'ex-porte-parole du gouvernement affirme ne pas être "de ceux qui saluent [les] choix [d'Emmanuel Macron] lorsqu'ils vont dans mon sens et les déplorent lorsque ce n'est pas le cas". L'ancien ministre de la Santé, neurologue de profession, ajoute qu'il va "reprendre la blouse une journée par semaine en parallèle de [son] mandat".

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