Anne Sinclair déclare dans le Point à paraître jeudi qu'elle "ne souhaite pas" que DSK fasse un second mandat au FMI
"J'ai lu dans plusieurs journaux français que la réélection de Dominique serait assurée à la tête du FMI. Pour ce qui me concerne, je ne souhaite pas qu'il fasse un second mandat", déclare l'épouse de Dominique Strauss-Kahn dans l' hebdomadaire.
L'actuel mandat du directeur général du FMI s'achève en novembre 2012.
Cette petite phrase intervient alors que de nombreux socialistes attendent de Dominique Strauss-Kahn, socialiste le mieux placé dans les sondages, qu'il annonce ses intentions sur sa candidature à l'élection présidentielle de 2012.
Selon le calendrier adopté par le PS, le dépôt des candidatures à ces primaires s'ouvrira le 28 juin pour se clore le 13 juillet.
Le candidat sera désigné à l'automne 2011 avec le 1er tour le 9 octobre, le second une semaine après.
Ce calendrier implique que Dominique Strauss-Kahn, donné gagnant face à Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote pour la présidentielle, quitte prématurément ses fonctions au FMI.
Réactions
François Hollande, candidat probable aux primaires PS, a affirmé mercredi à Valenciennes "chacun s'exprime comme il l'entend, par qui il l'entend" mais "moi, je m'exprime par moi-même et je suis clair sur mes intentions".
Pour le chef des députés PS, Jean-Marc Ayrault, interrogé sur RTL, "on peut imaginer" que l'ancienne journaliste s'est exprimée avec l'accord de son mari et "on peut imaginer" que Dominique Strauss-Kahn soit disponible pour l'élection présidentielle. Mais il a dit attendre que Dominique Strauss-Kahn le "dise lui-même".
Manuel Valls, député de l'Essonne et candidat déclaré aux primaires socialistes, a "souhaité", sur Europe 1, "que Dominique Strauss-Kahn soit candidat, qu'il participe au débat des primaires et qu'il participe évidemment et d'abord au débat sur l'avenir de la France".
Jean-François Copé a ironisé mercredi sur "l'événement considérable" que constitue la petite phrase d'Anne Sinclair sur l'avenir de son mari. "Le suspense insoutenable connaît une nouvelle étape. C'est que peut-être M. Strauss Kahn pourrait nous faire éventuellement l'honneur de revenir dans le débat français", a-t-il ironisé.
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