Alain Juppé estime que la droite a eu tort de moquer les primaires PS
Alors que la compétition pour la présidence de l'UMP s'est ouverte, Laurent Juppé appelle "au rassemblement" dans un entretien au Figaro, vendredi 25 mai. La veille, il avait déjà plaidé pour l'unité. Preuve que le risque d'une crise est réél.
Calmer le jeu. Et accessoirement se poser en recours.
Comme il s'y est appliqué jeudi, l'ancien Premier ministre redit dans son entretien au Figaro vendredi que "le mot d'ordre, c'est l'unité". Une deuxième mise au point suite aux propos de François Fillon sur l'absence de "leader naturel" au sein de l'UMP. Un tacle quelque peu hasardeux en pleine campagne pour les législatives.
Dans ce même entretien, M. Juppé se dit par ailleurs favorable à des primaires ouvertes.
"Nous avons eu tort"
Interrogé sur les primaires socialistes, M. Juppé fait amende honorable. "Nous avons eu tort. Les primaires ont permis au PS d'occuper l'espace médiatique pendant des mois et les bisbilles auxquelles elles avaient donné lieu n'ont laissé aucune trace".
L'élu de Bordeaux va plus loin concernant l'UMP. "Je suis favorable à des primaires ouverte, déclare-t-il précisant cependant que "Le futur président de notre parti ne doit pas se présenter comme le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle de 2017. L'unité du parti n'y résisterait pas", affirme-t-il.
Quel sera donc son rôle ? Diriger l'UMP et assurer la cohésion du parti dans sa diversité estime M. Juppé. Mais avant, il "faudra mener une réflexion sur les sensibilités", poursuit-il indiquant pour sa part n'être pas favorable à ce "que l'UMP devienne une confédération".
"Lancer des eurobonds aujourd'hui est une aberration"
Interrogé sur les premiers pas de François Hollande sur la scène l'international, l'ancien ministre des affaires étrangères met les points sur les "i".
"Rien de nouveau n'a été ajouté à ce qui était prévu. Je conseille aux socialistes d'aller relire la déclaration finale du G8 de Deauville de mai 2011, où il est écrit noir sur blanc que les chefs d'État du G8 veulent renforcer leurs efforts pour une croissance forte et durable".
"Lancer des eurobonds aujourd'hui est une aberration. L'Allemagne ne peut pas accepter de mutualiser sa dette avec celle de la Grèce", affirme encore M. Juppé qui qualifie d'"inquiétantes et contradictoires", les positions de M. Hollande.
Quant au dossier Afghanistan, M. Juppé là encore pointe le flou des propos du président socialiste.
"Lors du sommet de l'Otan de Chicago, François Hollande n'a donné aucune précision sur la réalité du retrait de nos troupes, dont je rappelle qu'il a déjà commencé. Combien restera-t-il de soldats français en Afghanistan fin 2013 ? On aimerait le savoir avec précision" conclut M. Juppé.
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