: Vidéo Pièces à conviction. DSK aurait-il pu ignorer les dérives financières de LSK ?
"Pièces à conviction" a présenté le bilan annuel 2013 de LSK à un commissaire aux comptes spécialisé dans la lutte contre la fraude, en dissimulant le nom de la société ainsi que ceux de Thierry Leyne et Dominique Strauss-Kahn. Voici sa réaction. Extrait.
"Pièces à conviction" s'est procuré le bilan annuel 2013 de LSK. Un document de 40 pages passé à la loupe par François Duval, un commissaire aux comptes spécialiste de la fraude. Au début, l'expertise du bilan s'est faite "à l'aveugle" : pour une analyse en toute neutralité, la journaliste Stenka Quillet a délibérément dissimulé les noms de la société, de Thierry Leyne et de Dominique Strauss-Kahn. Premier constat de François Duval : "On constate une perte récurrente du groupe. 2012 : 17 millions ; 2013 : 12 millions." Pourquoi ces pertes ?
"Cet investissement, c'est zéro pointé"
Après une heure de travail, le commissaire aux comptes trouve une explication : "Vous vous apercevez qu'il y a de très, très grosses dépréciations..." François Duval découvre que LSK a accordé un prêt de 2,5 millions à la société Makarena. Mais ce prêt est déprécié, c'est-à-dire effacé par LSK. Sa réaction est sans détour : "Tout cet investissement, c'est zéro pointé [...]. Donc il y a un souci… Il y a quelqu'un qui n'a pas été perdant dans cette affaire." Et le gagnant, c’est celui qui a vendu la société à LSK, à savoir Thierry Leyne.
"Pièces à conviction" dévoile enfin à François Duval le nom du président de cette société, Dominique Strauss-Kahn. Il est assez surpris de découvrir l'identité de ce dernier : "Je ne connais pas ce monsieur, mais je crois savoir que c'est un homme remarquablement intelligent et qui a des capacités [...]. Il a des compétences, il a des qualités. Il est sachant comme je suis sachant. Il ne peut pas dire 'je ne savais pas'."
Extrait de "DSK Business", une enquête de "Pièces à conviction" difusée le 18 mai 2016.
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