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Vidéo "J'irai jusqu'au bout" : l'avertissement de Nicolas Sarkozy, mis en examen pour financement illégal de sa campagne

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Durée de la vidéo : 2 min
Sarkozy contre-attaque sur le dossier libyen
Sarkozy contre-attaque sur le dossier libyen Sarkozy contre-attaque sur le dossier libyen
Article rédigé par Louis San
France Télévisions

L'ancien président de la République était l'invité de "C à vous", sur France 5, mercredi.

"Je ne crois pas être celui qui a le plus à craindre de la vérité." Invité de l'émission "C à vous", sur France 5, mercredi 4 septembre, Nicolas Sarkozy est revenu sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Interrogé sur les nouvelles révélations du Journal du dimanche (article abonnés) affirmant que le juge d'instruction Serge Tournaire a tenté d'interroger l'intermédiaire Ziad Takieddine, l'ancien président de la République s'est défendu.

"Je ne veux pas faire de déclaration à l’emporte-pièce parce que ce serait vécu comme une attaque. Tous ceux qui ont fait ça, pour des raisons politiques, pour des raisons médiatiques ou pour des raisons crapuleuses, auront à rendre des comptes", a déclaré Nicolas Sarkozy d'un ton ferme, en ajoutant : "J'irai jusqu'au bout."

"Les Français doivent avoir la vérité"

L'ex-chef de l'Etat a tenté de prouver sa détermination en rappelant de précédents dossiers. "J'ai été jusqu'au bout dans l'affaire Clearstream, ça m'a coûté parce qu'on a dit : 'pourquoi tu n'oublies pas ?'. Jacques Chirac lui-même m'avait demandé de ne pas aller jusqu'au bout", a-t-il souligné. Et de poursuivre : "Dans la République française, les Français doivent avoir la vérité."

Invité à s'expliquer sur l'abandon de son action en diffamation contre Ziad Takieddine et le site d'information Mediapart, qui a révélé l'affaire, Nicolas Sarkozy a fait valoir la divulgation d'éléments inédits. "Des nouveaux documents et des nouveaux témoignages sont apparus, donc je n'ai aucunement l'intention de faire juger en l'absence de documents qui montreront la totale innocence qui est la mienne", a-t-il indiqué.

Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, a aussitôt réagi sur Twitter.

Nicolas Sarkozy a été mis en examen en mars 2018, notamment pour financement illicite de campagne électorale et corruption passive dans ce dossier, toujours sur le bureau des juges sept ans après les révélations de Mediapart et le début de l'enquête. Il est soupçonné d'avoir reçu de l'argent du régime libyen de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne présidentielle victorieuse, ce dont il s'est toujours vigoureusement défendu.

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