Nicolas Sarkozy : l'ex-président en garde à vue
Nicolas Sarkozy est toujours, ce mardi 20 mars au soir, en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine). Il est entendu depuis ce matin dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007.
Nicolas Sarkozy en garde à vue depuis ce mardi 20 mars au matin face à des policiers du service anti-corruption. La justice veut savoir si l'ancien président a profité d'un financement illicite de la part de la Libye de Mouammar Kadhafi lors de sa campagne victorieuse de 2007. Pour Laurent Wauquiez des Républicains, cette garde à vue est un acte "humiliant et inutile". Nadine Morano, proche de l'ancien président, préfère, elle, parler d'acharnement : "J'apprends qu'il est mis en garde à vue, et je me dis 'encore ?!', et je me dis qu'il y aura un non-lieu, et encore une fois il sera sali, mais encore une fois quand il sera blanchi ce sera des petites lignes dans la presse".
"Pas de commentaire à faire sur les affaires judiciaires en cours"
Du côté du gouvernement, pas question de nourrir une quelconque polémique : "Par définition, il n'y a pas de commentaire à faire sur les affaires judiciaires en cours", a déclaré Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. Un ancien président en garde à vue, pas de quoi choquer dans les autres partis : "Ce qu'il faut que les Français comprennent, c'est que quel que soit notre statut, nous sommes tous conduits à répondre de nos actes devant la justice, et c'est très bien qu'il en soit ainsi", juge Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. "Si réellement, on a la preuve qu'il y a eu ce financement, on est dans un cataclysme démocratique", a réagi le député frontiste du Gard, Gilbert Collard. Malgré les critiques, tous les partis appellent au respect de la présomption d'innocence.
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