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Arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais : le patron d'Orange, Stéphane Richard, condamné en appel à un an de prison avec sursis

La juridiction d'appel a condamné quatre des cinq anciens coprévenus de Bernard Tapie, mort début octobre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le patron d'Orange, Stéphane Richard, le 7 septembre 2020. (JOEL SAGET / AFP)

L'affaire Tapie connaît un nouveau rebondissement. Le PDG d'Orange Stéphane Richard a été condamné, mercredi 24 novembre, par la cour d'appel de Paris à un an d'emprisonnement avec sursis et 50 000 euros d'amende dans l'affaire de l'arbitrage controversé de 2008 entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais. Il a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation. La juridiction d'appel a condamné quatre des cinq anciens coprévenus de Bernard Tapie, décédé début octobre.

Après une relaxe générale en juillet 2019, la cour d'appel a estimé que l'arbitrage, qui avait octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie et a depuis été annulé au civil, était bien "frauduleux" en ce qu'il était biaisé dans le sens des intérêts de l'homme d'affaires. Stéphane Richard, 60 ans, qui était à l'époque directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, a été reconnu coupable de complicité de détournement de biens publics.

Un avocat et un magistrat condamnés

L'ancien magistrat Pierre Estoup et l'avocat historique de Bernard Tapie, Maurice Lantourne, ont eux été condamnés pour escroquerie, respectivement à trois ans d'emprisonnement ferme et 300 000 euros d'amende, et à trois ans de prison dont un ferme, 300 000 d'amende et une interdiction d'exercice pendant cinq ans.

Maurice Lantourne a en outre été reconnu coupable de complicité de détournement de fonds publics. Jean-François Rocchi, ancien président d'une entité chargée de gérer l'héritage du Crédit lyonnais, a été condamné pour cette même infraction à deux ans de prison avec sursis et 25 000 euros d'amende. Un autre fonctionnaire, Bernard Scemama, a pour sa part été relaxé.

La juridiction a en outre condamné Pierre Estoup et Maurice Lantourne, ainsi que les sociétés venant aux droits de Bernard Tapie, à payer notamment environ 400 millions d'euros en dommages et intérêts aux entités chargées de gérer le passif de l'ancienne banque publique, au titre du préjudice matériel, ainsi que 45 000 euros au titre du préjudice moral.

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