Corse : vers l’autonomie de l’île
Pour la première fois, le gouvernement dit être prêt à aller jusqu’à l’autonomie de la Corse, alors que l’exécutif s’y refusait jusqu’à présent. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est d’ailleurs attendu sur l’île, mercredi 16 mars, à la suite des violences après l’agression en prison d’Yvan Colonna. Comment réagit-on sur place face à ce tournant ?
Un mot, en une du quotidien régional, et dans toutes les conversations : l’autonomie. Ou, en tout cas, des discussions dans cette direction. Une annonce qui ne fait pas forcément l’unanimité à Ajaccio mercredi 16 mars. "C’est un petit peu précipiter les choses", selon une habitante. Alors, qu’est-ce qui pourrait changer sur l’île de Beauté ? Si l’État conservera les pouvoirs régaliens, comme la police ou la justice, il y a d’autres domaines où les Corses aimeraient être autonomes, comme le transport.
Baisser la pression immobilière
Des Ajacciens avancent d’autres exemples, comme l'autonomie de l'eau. "Mettre de la vie sur l’île, plutôt que de vivre que du tourisme", propose un local. Baisser la pression immobilière est sans doute l’une des attentes les plus fortes sur l’île. Selon le ministre de l'Intérieur, les résidences secondaires représentent près de 40 % du marché aujourd'hui. Les discussions s'annoncent longues et difficiles, et il faudra du temps avant de parvenir à un réel statut d'autonomie pour la Corse.
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