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Corse : "Ce que j'ai vu ce week-end est inacceptable", commente Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, sur France Inter ce lundi, déplore que des responsables politiques se soient positionnés en tête de cortège lors d'une manifestation à Ajaccio en Corse en hommage à Yvan Colonna.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Emmanuel Macron, le 4 avril 2022, sur France Inter. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Ce que j'ai vu ce week-end est inacceptable", commente Emmanuel Macron lundi 4 avril sur France Inter, au lendemain de nouvelles violences lors d'une manifestation à Ajaccio en Corse en hommage à Yvan Colonna, mort après avoir été agressé par un codétenu radicalisé. Des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre.
Le président sortant déplore que des responsables politiques se soient positionnés en tête de cortège et affirme qu'il "n'y aura pas de discussion avec des gens qui se comportent comme ça". Gilles Simeoni, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse, était présent à cette manifestation dimanche à Ajaccio.

Candidat à sa réélection, Emmanuel Macron assure ne pas avoir "changé de ligne" sur la Corse. Il répondait à une question d'un auditeur inquiet des récents propos du ministre de l'Intérieur qui annonçait l'ouverture de discussions sur une possible autonomie de l'île,après la mort du militant nationaliste Yvan Colonna. "Personne n'a engagé l'autonomie", a toutefois assuré le président-candidat.

"Le calme et le retour à l'ordre est un préalable"

Le président de la République estime que "le calme et le retour à l'ordre est un préalable à toute chose", avant de "travailler avec la collectivité" et de parler éventuellement d'autonomie avec les élus corses. Il dit ne pas avoir de tabou et qu'il prendra une décision qui "répond aux besoins de la population", mais affirme que "l'autonomie n'est pas un objectif en soi" car "la République est importante pour la Corse et la Corse est importante pour la République".

Le candidat à sa réélection rappelle qu'Yvan Colonna "n'est pas un héros [mais] le lâche assassin du préfet Erignac", tout en estimant à la fois que "la République ne peut accepter qu'un détenu soit ainsi abattu dans ces conditions par un autre détenu. C'est pour ça aussi que je prendrai des mesures très claires sur la base des rapports et de l'ensemble des faits qui me seront donnés pour que ce soit sanctionné".

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