Agression d'Yvan Colonna en prison : les raisons de la colère des jeunes militants corses
Les jeunes nationalistes corses sont mobilisés depuis deux semaines sur l'île de beauté. L'agression d'Yvan Colonna en prison, un symbole de patriotisme pour la jeunesse, a ravivé leur colère contre l'État français. Que lui reprochent-ils ?
Depuis bientôt deux semaines, des étudiants bloquent l'accès de l'université de Corte (Haute-Corse). Le déclencheur ? L'agression d'Yvan Colonna en prison. Ils étaient encore jeunes lors de sa condamnation à perpétuité pour l'assassinat du préfet Érignac, mais pour eux, le militant nationaliste "a toujours été un symbole, (…) un patriote corse". Derrière leur colère, des revendications. Rachel Reggetti Giudicelli, présidente de la Ghjuventù Indipendentista, milite pour l'autonomie de l'île, voire l'indépendance. "Je ne me sens pas Française, d'autres Corses se sentiront français, mais il y toujours une double identité, et il faut maintenant la reconnaître", demande l'étudiante.
Gérald Darmanin en Corse mercredi 16 mars
Le gouvernement français a ouvert la porte au retour en Corse de deux prisonniers, membres du commando Érignac. La preuve, pour Pierre-Marie Bourdin Muracciole, étudiant en droit, que la violence a permis "des avancées", et même "plus en sept jours (…) qu'en sept ans d'exercice du pouvoir par des nationalistes". Les militants nationalistes plus anciens tentent de canaliser la situation. D'autres habitants de l'île, moins convaincus, craignent un drame. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, rencontrera mercredi 16 mars plusieurs étudiants et lycéens à Ajaccio (Corse-du-Sud).
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