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Vidéo "Démissionner ? Pas question !" Ces politiques qui se sont contredits

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Demission oui-non V2
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Avant François de Rugy, qui a démissionné mardi 16 juillet après avoir affirmé qu'il n'y songeait pas, plusieurs autres personnalités politiques avaient cru pouvoir rester en poste malgré les affaires.

François de Rugy a tenu une semaine. Dans l'œil du cyclone depuis les révélations de Mediapart sur ses dîners fastueux financés avec le budget de la présidence de l'Assemblée, le ministre de la Transition écologique a d'abord tenté de faire front sur le plateau de BFMTV vendredi 12 juillet. "Je n'ai absolument pas de raison de démissionner", a-t-il lancé, avouant que l'idée lui avait toutefois traversé l'esprit : "Quand on est attaqué matin, midi et soir, on peut avoir envie de lâcher prise, mais je ne le ferai pas !" Finalement, le ministre dépose les armes et démissionne mardi 16 juillet via un message sur sa page Facebook.

Avant François de Rugy, plusieurs autres personnalités politiques ont cru pouvoir rester en poste malgré les affaires. C'est le cas, par exemple, d'Eric Woerth. En juillet 2010, le ministre du Travail et trésorier de l'UMP, est pris dans un des volets de l'affaire Bettencourt révélée par Mediapart (article abonnés)"Démissionner voudrait dire, qu'au fond, tous ceux qui m'attaquent depuis trois semaines ont raison", martèle-t-il jusqu'à ce qu'un nouvel article du site d'investigation enfonce le clou : l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, a dit à la police que 150 000 euros en liquide lui avaient été versés pour le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. Acculé par ces révélations, Eric Woerth annonce finalement sa démission de poste de trésorier pour le 30 juillet.

Cahuzac disait ne pas penser "une seule seconde" à quitter son poste

Le Parti socialiste n'est pas épargné. A la fin de l'année 2012 éclate l'affaire Cahuzac. Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du Budget, est accusé par Mediapart d'avoir possédé des fonds non déclarés sur un compte bancaire à l'étranger, une infraction constitutive de fraude fiscale, aggravée par son portefeuille ministériel. Attaqué, il assure, sur RTL, ne pas penser "une seule seconde" à abandonner son poste. Ce qu'il fera pourtant quatre mois plus tard, après avoir été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale".

En juin 2017, Richard Ferrand vient d'être nommé ministre de la Cohésion des territoires du premier gouvernement d'Edouard Philippe. Mais lui aussi est rattrapé par une affaire. Il est soupçonné de favoritisme et de conflit d'intérêts du temps où il était directeur général des Mutuelles de Bretagne. Sur France Inter, le ministre insiste : il ne présentera pas sa démission car il n'a rien à se reprocher et n'est pas "mis en cause par la justice de la République". Il quitte bien son poste au gouvernement, mais seulement parce qu'il est élu député de la 6e circonscription du Finistère. Siège qu'il abandonne également lors de son élection à la présidence du groupe LREM à l'Assemblée nationale. Une porte de sortie prestigieuse dont n'a pas bénéficié François de Rugy.

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