Affaire Karachi : l'ancien Premier ministre Edouard Balladur devant la justice
Il comparaît à partir de mardi devant la Cour de justice de la République pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle en 1995.
Edouard Balladur est jugé à partir du mardi 19 janvier dans le volet financier de l'affaire Karachi. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac devra répondre de soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995 devant la Cour de justice de la République. L'affaire débute en 2002, au Pakistan, avec l'attentat de Karachi qui fera 15 morts, dont 11 Français qui travaillaient à la construction de sous-marins achetés par l'Etat pakistanais. À l'époque, Edouard Balladur est à Matignon et François Léotard à la Défense.
Le versement de commissions au centre du dossier
Pour cette vente, des commissions sont versées. Mais selon l'accusation, une partie d'entre elles, soit près d'1,5 million d'euros, aurait été détournée et versée sur les comptes de compagne d'Edouard Balladur. Pour les familles de victimes, il a donc une responsabilité dans l'attentat. Elles dénoncent "une forme de tartufferie, de mensonge au plus haut niveau de l'Etat et il faut que cela cesse", selon les mots de Me Olivier Morice, avocat des parties civiles.
La thèse du financement occulte a toujours été balayée par l'ancien Premier ministre. "Ça fait maintenant plus de dix ans qu'il porte cette accusation, qui est très lourde et il est temps que le droit reprenne ses droits et que son innocence soit dite", plaide son avocat Me Felix de Belloy. Aujourd'hui âgé de 91 ans, Edouard Balladur sera bien présent à son procès, prévu pour durer jusqu'au 11 février prochain.
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