: Vidéo Complément d'enquête. Affaire Baupin : émotion au congrès des Verts

Pour la première fois, des élues portent plainte contre un leader de leur parti. Tout a commencé en mai. Mediapart et France Inter ont révélé, après enquête, plusieurs témoignages d'élues écologistes mettant en cause le député EELV Denis Baupin pour agressions sexuelles et harcèlement par SMS. En tout, treize femmes se disent victimes de ses agissements. "Complément d'enquête" revient sur l'affaire Baupin le 23 juin 2016. 

Quatre femmes politiques − Isabelle Attard, Annie Lahmer, Sandrine Rousseau et Elen Debost − ont parlé à visage découvert et dévoilé la teneur de ces messages : "J'aime bien quand tu croises les jambes comme ça", "J'aimerais te sodomiser en cuissardes"… "Se faire courser autour d'un bureau et se faire dire ensuite qu'on n'aura pas de poste parce qu'on s'est fait courser en vain, ça reste..." raconte aussi l'une d'elles.

Des larmes et des félicitations

Au congrès des Verts, le 11 juin, elles sont trois à prendre la parole entre deux discours, bravant les risques que ces révélations représentent pour leurs carrières. En tête, Elen Debost, militante depuis sept ans. A la tribune et dans la salle, l'émotion est vive. Des militants les serrent dans leurs bras. Certains avouent, des larmes dans la voix, leur culpabilité de n'avoir "rien vu". D'autres félicitent les "pionnières" pour leur courage.

Suite à ces révélations, Denis Baupin a dû démissionner de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale. Lui qui avait mis trente ans à se construire une façade irréprochable voit soudain tout ce qu'il a construit s'effondrer.

Extrait de "Affaire Baupin : les dérapages d'un libertin", diffusé dans "Complément d'enquête. Sexe et pouvoir : que cache l'affaire Baupin ?", le 23 juin 2016