Cet article date de plus de quatorze ans.

Philippe Courroye assure qu'il ne cédera pas aux pressions dans le traitement de l'affaire Bettencourt

Dans une interview au Figaro de jeudi, le procureur de Nanterre déclare: "Si des poursuites devant le tribunal doivent être engagées, elles le seront".Le magistrat rejette l'idée selon laquelle les trois enquêtes préliminaires en cours ne seraient qu'un écran de fumée et assure qu'une information judiciaire sera ouverte si cela s'avère nécessaire.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Philippe Courroye, le 18 juin 2009, à Suresnes. (AFP/POOL/CHARLES PLATIAU)

Dans une interview au Figaro de jeudi, le procureur de Nanterre déclare: "Si des poursuites devant le tribunal doivent être engagées, elles le seront".

Le magistrat rejette l'idée selon laquelle les trois enquêtes préliminaires en cours ne seraient qu'un écran de fumée et assure qu'une information judiciaire sera ouverte si cela s'avère nécessaire.

"Ceux qui connaissent mon caractère savent que je ne suis pas homme à céder aux pressions", déclare-t-il dans cette interview. "Si une information doit être ouverte, elle le sera. Si des poursuites devant le tribunal doivent être engagées, elles le seront. Si un classement doit intervenir, il sera prononcé", assure le procureur Courroye.

Il affirme par ailleurs n'avoir obéi à aucune pression en ordonnant le classement en septembre 2008 de la plainte pour abus de faiblesse déposée par la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, contre François-Marie Banier, bénéficiaire des largesses de la milliardaire. Selon lui, il n'y avait alors pas suffisamment d'éléments pour envoyer M.Banier devant le tribunal correctionnel.

"Pour dire qu'il y avait abus de faiblesse dans ce dossier, il fallait prouver que Liliane Bettencourt souffrait d'une altération de ses facultés physiques ou psychiques sur toute la période des dons visés par la plainte, soit depuis plus de dix ans", détaille-t-il. "Or, elle a refusé de se soumettre aux expertises diligentées par le parquet, de même qu'à celle ordonnée par la 15e chambre du tribunal. On peut le regretter mais c'était son droit", fait-il valoir.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.