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L'avocat de Sarkozy accuse le juge d'avoir confondu Bettencourt et Betancourt

Selon Thierry Herzog, Jean-Michel Gentil, qui a placé l'ancien président sous statut de témoin assisté, aurait confondu les deux noms dans l'agenda de l'ancien président.

Article rédigé par franceinfo
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Liliane Bettencourt (à g.) le 12 octobre 2011 à Paris, et Ingrid Betancourt, le 10 mars 2012 à La Plaine-Saint-Denis. (AFP)

AFFAIRE BETTENCOURT - L'erreur paraît à peine croyable. Le juge d'instruction Jean-Michel Gentil, qui a placé Nicolas Sarkozy sous le statut de témoin assisté dans l'affaire Bettencourt, aurait confondu dans l'agenda de l'ancien président les noms de Liliane Bettencourt et d'Ingrid Betancourt, rapporte Le Figaro vendredi 23 novembre. Une information confirmée à Europe 1 par l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog.

Selon la radio, le juge Gentil aurait reproché à l'ancien chef de l'Etat une rencontre avec l'héritière de L'Oréal le 5 juin 2007. D'après Thierry Herzog, il s'agissait en réalité d'un rendez-vous avec la famille d'Ingrid Betancourt, alors retenue en otage par les Farc en Colombie.

"Concernant la rencontre du 5 juin 2007, on constate qu'il était écrit sur un tableau : 'rendez-vous avec la famille Betancourt'. Le juge fait cette mention : 'nom mal orthographié', explique l'avocat. Le nom est bien orthographié, il s'agissait de la famille d'Ingrid Betancourt, car à peine un mois après son accession à l'Elysée, le président de la République n'a qu'une obsession : celle d'obtenir la libération d'un otage français, poursuit-il. Pour preuve, la veille de ce rendez-vous avec la famille Betancourt, Nicolas Sarkozy s'était entretenu avec le président colombien. La confusion est à peine croyable. Le juge Gentil l'a reconnue et l'a actée", assure-t-il.

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Nicolas Sarkozy a été entendu pendant douze heures par Jean-Michel Gentil. Outre ce fameux rendez-vous, le magistrat a notamment cherché à savoir si l'ancien président avait reçu directement ou par le biais d'intermédiaires de l'argent appartenant à Liliane Bettencourt. A l'origine de ces soupçons, des retraits en espèces de 4 millions d'euros sur les comptes suisses des Bettencourt, dont à deux reprises 400 000 euros pendant la campagne présidentielle de 2007. Les liens de Nicolas Sarkozy avec l'ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye, ont sans doute été abordés également.

Toutefois, l'erreur supposée du juge Gentil n'écarte pas que l'ancien chef de l'Etat ait rencontré Liliane Bettencourt. Thierry Herzog avait en effet fait état sur RTL d'une visite à l'héritière de L'Oréal. D'après le journaliste de France 2 Amaury Guibert, il reste deux autres rendez-vous dans l'agenda de Nicolas Sarkozy, qui mentionnent bel et bien Liliane Bettencourt.

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