: Vidéo "Mon argent, c'est l'héritage de mon père" : à son procès, Patrick Balkany tente de justifier son train de vie fastueux
Le maire de Levallois-Perret s'est exprimé pour la première fois à la barre du tribunal correctionnel de Paris mercredi.
Il a tenu son auditoire en haleine. Le maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany, jugé pour fraude fiscale, s'est exprimé pour la première fois devant le tribunal correctionnel de Paris, mercredi 15 mai. "'Je vais parler et vous n'allez pas être déçus', avait-il dit. Il a tenu parole. Pendant plus de trois heures, il a balayé les arguments du tribunal concernant sa fortune personnelle", indique la journaliste de France 3 Nathalie Perez, qui a assisté à l'audience.
"Mon argent, dit-il, s'est l'héritage de mon père et un petit pécule que ma femme a reçu de sa famille", a justifié Patrick Balkany. Très en verve, l'élu a raconté son père, ce résistant rescapé d'Auschwitz qui fit fortune dans la revente d'un stock militaire américain puis dans le prêt-à-porter, et dissimula ses millions en Suisse. Une fortune helvète dont Patrick Balkany rapatrie 6 millions de francs à la fin des années 1980. Il vend ensuite ses parts dans l'entreprise familiale pour 33 millions, une "cession suspecte" car surévaluée selon l'accusation.
Quant à l'argent liquide qui inonde le dossier, il provient des coffres familiaux et de la revente discrète de lingots d'or paternels, assure Patrick Balkany : "Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de Français qui déclarent ce qu'il y a sous le matelas."
La villa Pamplemousse, "un gros bungalow"
"Est-il vrai que vous avez dépensé 1,8 million de travaux d'électricité dans votre villa de Giverny ?", lui a également demandé le président du tribunal. Le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a répondu en haussant les épaules : "Oui, j'ai changé quelques loupiotes." Le moulin ne compterait pas 11 chambres comme l'ont dit les enquêteurs, mais quatre. La piscine serait "bonne à refaire", le tennis "déformé".
Patrick Balkany ne se démonte pas lorsqu'il est questionné sur la villa Pamplemousse, une de ses résidences à Saint-Martin. Il coupe le président du tribunal : "Vous vous trompez, il ne s'agit au mieux d'un gros bungalow." "Patrick Balkany, toute l'après-midi, n'a peut-être pas convaincu ses juges, mais en tout cas, il a fait rire toute la salle d'audience", conclut Nathalie Perez.
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