Procès Balkany : l'ancien maire de Levallois est "infiniment faible", s'inquiète son épouse

Article rédigé par Thomas Baïetto, Louis Boy
France Télévisions
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La maire par intérim de Levallois (Hauts-de-Seine), Isabelle Balkany, arrive à la cour d'appel de Paris le 3 février 2020. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

En octobre, le tribunal correctionnel avait condamnés les deux élus de Levallois-Peret à respectivement 5 ans et 4 ans de prison pour avoir caché 13 millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014.

Ce qu'il faut savoir

Après un court délai, les revoilà devant la justice. Le procès en appel pour blanchiment de fraude fiscale de Patrick et Isabelle Balkany a repris mardi 4 février, après un report d'une journée en raison de la grève des avocats contre la réforme des retraites. Comme à son habitude, Isabelle Balkany s'est inquiété de la santé fragile de son époux. "Il pèse aujourd'hui 75 kilos tout habillé. Donc 30 kilos de moins que quand il est entré" en prison, a-t-elle assuré. "Il est infiniment faible", a-t-elle ajouté, évoquant une nouvelle opération à venir.

Condamnés à quatre et cinq ans de prison. En première instance, le tribunal avait condamné Patrick Balkany à cinq ans de prison pour blanchiment, avec incarcération immédiate. Isabelle Balkany s'était vu infliger quatre ans d'emprisonnement, mais sans mandat de dépôt, en raison de sa santé fragile. Tous deux avaient été condamnés à dix ans d'inéligibilité et le tribunal avait ordonné la saisie de leurs biens et avoirs, notamment leur moulin à Giverny (Eure).

 Des chefs d'accusation modifiés. Le parquet a fait savoir qu'il ne poursuivrait pas Patrick Balkany pour "corruption" – le tribunal ayant relaxé tous les prévenus de ce délit en première instance – mais cette fois pour "prise illégale d'intérêt". S'ils ont reconnu quelques "fautes", les époux contestent vigoureusement le montant des avoirs en cause et se targuent de n'avoir jamais détourné "un centime d'argent public".