Corruption : les élus sont dans le collimateur des juges
Sept ans de prison ferme ont été requis contre Patrick Balkany, avec incarcération immédiate, jeudi 13 juin. Cette affaire, devenue le symbole de l'impunité des puissants, fait réagir. Les hommes et femmes politiques sont-ils au-dessus des lois ?
À la sortie du tribunal, l'avocat de Patrick Balkany, Me Éric Dupond-Moretti, ne décolère pas. Sept ans ferme requis pour blanchiment et corruption, c'est beaucoup trop, selon lui. Par le passé, rares sont les hommes politiques ayant été condamnés à de la prison ferme dans des affaires similaires. Alain Carignon avait écopé en 1996 de cinq ans de prison, dont quatre ferme, pour corruption et abus de biens sociaux. Plus récemment, Jérôme Cahuzac a été condamné en 2018 à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour fraude fiscale. L'affaire visant l'ancien ministre du Budget, qui a éclaté en 2013, marque un vrai tournant.
Moins conciliants qu'auparavant
Dernier exemple en date : l'affaire Fillon en 2017. Le parquet financier se saisit du dossier. Pas de trêve pour la justice, même en pleine élection présidentielle. Les juges sont de moins en moins conciliants avec les élus, se montrant ainsi en phase avec l'évolution de l'opinion publique. Le procès Balkany se poursuivra lundi 17 juin. Le jugement ne devrait pas être rendu avant l'automne.
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