La libération conditionnelle de Patrick Balkany suspendue après un appel du parquet
Le parquet d'Evry a fait appel de la décision du tribunal d'application des peines. L'ancien maire de Levallois-Perret reste, pour le moment, en détention provisoire.
Patrick Balkany reste en détention provisoire à la prison Fleury-Merogis (Essonne). Le parquet d'Evry a fait appel, lundi 30 mai, de la libération conditionnelle de l'ancien maire LR de Levallois-Perret, prononcée par le tribunal d'application des peines quelques heures plus tôt. "L'appel du parquet est suspensif jusqu'à ce que la chambre de l'application des peines de la cour d'appel de Paris statue, dans le délai maximum de deux mois", a précisé la procureure d'Evry Caroline Nisand dans un communiqué.
Le tribunal d'application des peines d'Evry avait accordé, lundi après-midi, à Patrick Balkany, une libération conditionnelle sans bracelet électronique. "Il a manifestement pris conscience de ses manquements lors de la précédente mesure d'aménagement de peine, manquements sanctionnés par une nouvelle incarcération difficilement supportée", selon la décision du tribunal consultée par l'AFP. L'ex-député evait quitter mercredi la prison de Fleury-Merogis (Essonne), selon ses avocats Robin Bindard et Romain Dieudonné.
Ces derniers ont fustigé la décision du parquet d'Evry. "Rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a purgé les deux tiers de sa peine", dénoncent-ils dans un communiqué que franceinfo a pu se procurer. Selon les avocats, cet appel "relève de l'acharnement judiciaire pur et simple contre Monsieur Balkany, mais aussi contre toute forme de logique, de raison et de droit".
Jugé en octobre pour blanchiment de fraude fiscale
Patrick Balkany a été incarcéré lundi 7 février. Après avoir passé cinq mois en détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé, il était retourné en prison en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.
Avec son épouse, Isabelle Balkany, ils doivent être rejugés en octobre dans l'affaire de blanchiment de fraude fiscale. Déjà reconnus définitivement coupables de cette infraction, le seul enjeu de cette échéance sera le quantum de leurs peines, après une décision de la Cour de cassation.
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