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Affaire Morano : le prix de l’ambiguïté avec le FN ?

Nicolas Sarkozy va convoquer la Commission nationale d'investiture du parti pour retirer son investiture à Nadine Morano aux régionales. Une affaire dont il se serait bien passé mais qui révèle, en creux, les risques d'une stratégie politique qui consiste à faire la course avec le FN.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Nicolas Sarkozy très embarrassé par l'affaire Morano © REUTERS / Charles Platiau)

 Le sentiment qui domine chez Nicolas Sarkozy, c’est celui d’un immense gâchis. Le patron des Républicains voulait bousculer ses adversaires et briller sur ses propositions économiques, Nadine Morano a tout éclipsé. Dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, on est fataliste : "Nadine ? Oh, elle est plus bête qu’elle n’est raciste. A quoi bon s’acharner. On ne va pas se payer quelqu’un qui a déjà un genou à terre ." Traduction : elle va perdre son investiture aux régionales. Mais pas plus.

L’exclure n’est pas une option. "Sauf si elle continue de faire monter la pression", précise un proche de Nicolas Sarkozy. L’ironie de l’histoire, c’est que Nadine Morano a appelé plusieurs ténors du parti, pour se justifier : "Je ne fais pas ça pour nuire, mais pour aider, aider à reconquérir les électeurs FN ".

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L’histoire d’un immense malentendu ? "Pas du tout ", explique un cadre du parti. C’est Nicolas Sarkozy qui paie pour son ambiguïté avec le FN." Depuis la rentrée, il multiplie les sous-entendus, sur les réfugiés "qui arrivent par millions ", les migrants qui viendraient en France pour "profiter des prestations sociales … " Nadine Morano a préféré, elle, parler au premier degré. A l’image des militants qu’elle côtoie. Des militants de plus en plus radicalisés, électrisés. Par qui ? Par Nicolas Sarkozy. 

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