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A J-20 jours, Nicolas Sarkozy poursuit son offensive

A moins d’un mois du scrutin, le président candidat Nicolas Sarkozy accélère. Encore et toujours. Deux discours samedi, un meeting à Nancy, lundi 2 avril. Objectif : convaincre un maximum d’électeurs de voter pour lui dès le premier tour.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Nicolas Sarkozy tient meeting devant les jeunes de l'UMP, à Paris, le 31 mars 2012. (AFP - Lionel Bonaventure)

A moins d'un mois du scrutin, le président candidat Nicolas Sarkozy accélère. Encore et toujours. Deux discours samedi, un meeting à Nancy, lundi 2 avril. Objectif : convaincre un maximum d'électeurs de voter pour lui dès le premier tour.

Dans trois semaines, les noms des deux finalistes seront connus. Et feront, ou pas, mentir les sondages.

En attendant, place au débat, ou plutôt, à l'enchaînement des discours et des interventions pour ce qui concerne le candidat Nicolas Sarkozy qui n'a toujours pas présenté son programme.

C'est prévu pour cette semaine indique Le Figaro dans son édition du 2 avril, peut-être jeudi, jour du grand rassemblement du candidat du Front de gauche à Toulouse.

En attendant, retour sur les principales mesures déjà annoncées.

Volet économique : 0% de déficit en 2016 et poursuite de la réduction des dépenses

M. Sarkozy a déjà annoncé la couleur en matière budgétaire. Son objectif : 0 % de déficit en 2016.

"J'ai prévu 115 milliards d'euros d'efforts, 75 milliards sur les dépenses, 40 milliards sur les recettes", explique-t-il dans l'Est Républicain, lundi. Il parlait de 110 milliards dans un précédent entretien à Paris Match.

"Et sur celles-ci, j'en ai déjà fait voter 32 milliards. Pour les 8 restants, je propose notamment l'impôt forfaitaire sur les grandes sociétés et la taxe pour les exilés fiscaux".

Il entend par ailleurs poursuivre la réduction des dépenses. "Ce que j'ai fait pendant mon premier quinquennat sera cohérent avec ce que je ferai pour le second". Après la réduction de 160.000 postes de fonctionnaires, M. Sarkozy a prévu de réduire les dépenses des collectivités territoriales, en l'occurrence de diminuer leurs effectifs.

Plus de souplesse dans les entreprises et mesures de fermeté en matière de sécurité
S'il est réélu, le Président a exposé ses trois premières réformes : un nouveau statut pour les enseignants, le droit à la formation professionnelle, et les accords compétitivité-emploi, c'est-à-dire la liberté dans les entreprises de fixer salaires, durée et aménagement du temps de travail ce qui fait hurler les syndicats.

Se présentant comme "le candidat du peuple", M. Sarkozy se pose par ailleurs en défenseur des valeurs du mérite, de la responsabilité et de l'autorité.

Côté sécurité, là aussi, la ligne est claire : plus de sévérité.

Samedi, devant l'Institut pour la justice, il a annoncé la réclusion criminelle à perpétuité les crimes sexuels répétés, l'extension des peines planchers à la réitération (auteurs de crimes et délits différents mais répétés, ndlr) et le renforcement de la rétention de sûreté.

Enfin, dernières propositions en date, la création d'une banque de la jeunesse, le doublement des effectifs du service civique et le développement de l'apprentissage au sein de l'Etat.

Un Président différent... ou pas
La rupture, c'était l'axe clé de la campagne en 2007. Autre époque, autre stratégie. En 2012, Nicolas Sarkozy met en avant son expérience et se présente comme le protecteur du pays et des Français.

"Je suis le candidat qui propose à la France de tirer les leçons de toutes ces crises, afin de poursuivre les réformes qui seules permettront de protéger efficacement les Français", a-t-il dit dans Paris Match.

Dans ce même entretien, il affirme que s'il est reconduit, il sera "différent". "D'abord, parce que j'aurai déjà été président pendant cinq ans. Et on ne reproduit pas les erreurs qu'on a pu commettre (…) Ensuite, parce que j'ai cinq ans de plus ! Forcément, cela apaise… ".

Reste que dans l'Est Républicain, lundi, il déclare : "J'ai 57 ans. C'est difficile de changer".

Une confidence que ne devrait pas manquer d'utiliser ses adversaires.

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