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Philippines : les familles à la recherche de leurs proches

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Article rédigé par franceinfo
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Dans l'école, il n'y jamais rien eu.

Les 4 enfants ont été entendus hier par les gendarmes.

Philippines : on parlera dans un instant du bilan revu à la baisse avec notre envoyé spécial, Franck Genauzeau. On va vivre d'abord l'angoisse des familles, qui recherchent leurs proches. On a suivi un jeune homme installé à Manille. Il est venu sur les lieux de la catastrophe pour tenter de retrouver les siens.

Il y a ceux qui ne cherchent qu'à s'enfuir, et à tourner le dos à tout prix à cette île maudite. Et il y a ce jeune homme, à contre-courant de l'exode général. Nous l'avons rencontré sur le bateau allant vers une île dévastée. Il était le seul à ne pas avoir d'épaule sur laquelle s'appuyer. Voilà 5 jours qu'il est sans nouvelles de ses parents. Leur maison de bambou était sur le passage du super cyclone. Il a quitté son travail a Manille, et a rempli son sac de vivres et de médicaments.

Combien pèse votre sac.

37 kilos.

Il part 1000 km plus au sud, et avance à l'aveugle, sans autre lueur d'espoir qu'une conviction : ils sont vivants. Nous prenons très vite la mesure de la catastrophe. Ormoc, Tacloban. Ces villes sont toute son enfance.

Avant, c'était magnifique ici. C'est une ville fantôme maintenant.

Vous êtes inquiet pour vos parents.

Oui. Je suis convaincu qu'ils sont sains et saufs, mais je ne sais pas s'ils ont à manger.

Nous poussons plus au nord, mais le couvre-feu nous immobilise. Ses parents, comme des milliers de Philippins vivent à la campagne, loin des distributions de vivres. Partout, les plantations sont ravagées.

On y est. C'est chez nous ici.

90 % des cocotiers plantés par son grand-père sont à terre. Tout le patrimoine familial s'est envolé en une nuit.

C'était la maison de mon oncle. Il n'en reste plus rien du tout.

Les poulaillers et la grange ont disparu eux aussi. Au loin, et dans toute la zone, une seule maison a tenu bon, celle de ses parents, et son père s'est déjà mis à rebâtir.

On a l'impression que c'est plus difficile pour vous que pour eux.

Ils ont le coeur bien accroché. Ce sont des battants.

Pas de larmes, pas de plaintes.

Voici ma mère et ma cousine.

On s'amuse même de ce fils qui joue au père Noël avant l'heure.

Il a apporté trop de sucreries.

Ceux que nous venions sauver de la faim nous invite à déjeuner, comme si presque rien ne s'était passé.

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