Philippines : le pays dévasté par le typhon

Bonsoir à tous. Ce sont des images d'un pays dévasté qui font le tour du monde. Les Philippines ont vécu l'enfer avec le passage du typhon Haiyan. Des vents de 300 km/h et aujourd'hui, des paysages qui ressemblent à ceux du tsunami qui avait balayé une partie de l'Asie en 2004. Le bilan s'est considérablement alourdi mais demeure cependant provisoire: environ 10 000 morts et 2.000 disparus. Premier point ce soir avec des images de fin du monde.

De Tacloban, il ne reste pratiquement rien. La ville de 200 000 habitants a été pulvérisée par le typhon Haiyan. Seuls subsistent les murs en béton. Au milieu des ruines, quelques survivants à la recherche de leurs proches ou des restes de leurs maisons.

Tout est détruit. Tout ce qui me reste ce sont mes habits et mon enfant.

Je n'ai plus de maison, plus d'argent, plus rien.

Haiyan a frappé l'archipel avec des vents à plus de 360 km/h. Dans cette région côtière, c'est surtout l'eau qui a provoqué le plus de dégâts. Des vagues de 4 à 5 m ont submergé les terres sur 1 km. Des villages entiers ont été rayés de la carte. Des scènes qui rappellent le Tsunami de 2004. Haiyan est l'un des plus puissant typhon jamais enregistré. En témoignent ces clichés vus de l'espace. Lentement, les secours s'organisent. Les blessés sont pris en charge, les morts évacués. Le bilan ne cesse de s'alourdir. Les autorités avouent être dépassées.

On a tellement de morts. Nous n'avons plus de sacs mortuaires. Les corps sont partout.

On vient d'enterrer 60 personnes dans une fosse commune. Nous n'avions pas le choix.

Plusieurs régions sont privées d'électricité. L'eau et la nourriture se font rares. Certains n'ont rien mangé depuis 3 jours et sont réduits à chercher de la nourriture au milieu des décombres.

Je n'arrive pas a penser, je ne sais pas quoi faire.

Tout ce qu'on peut faire, c'est survivre au jour le jour. Je ne sais pas ce qui va se passer demain.

Livrés a eux-mêmes, les habitants s'attaquent aux magasins comme ici dans le nord de l'archipel. Pour beaucoup, le pillage est le seul moyen de survivre.