Phénomène : vide-dressing de printemps

Le printemps arrive et avec lui, l'envie d'une nouvelle garde-robe sans pour autant dépenser des fortunes. Un phénomène est apparu ces dernières années : le vide-dressing. Une soirée entre amis où l'on apporte ce qu'on n'a plus envie de porter. On vend à bas prix ou on échange. C'est plus convivial qu'une boutique.

Le placard de Sandrine se vide peu à peu. Avec son ami, elle va vendre ce soir une partie de sa garde-robe.

Regarde, il y a ces chaussures.

Chemisiers, jupes, vestes, une manière de récolter un peu d'argent tout en faisant de la place dans sa penderie.

On leur donne une seconde vie, on est dans le recyclage.

Ce paquet bien fourni prend un chemin inattendu. Nous voici dans un bar à Avignon, des dizaines d'acheteurs, des femmes surtout. Le vide-dressing, un concept pour renouveler son vestiaire, comme un vide-grenier, convivial et branché. Avec cabines d'essayage improvisées.

Voilà une petite jupe.

Le but est d'avoir une petite ristourne.

Elle est faite pour moi.

Il n'y a pas photo.

Sandrine a convié 7 vendeuses, séduites par l'atmosphère.

Le but est aussi de parler entre nous. Au lieu de vendre un tee-shirt dans un vide-grenier 1 euro, on le vend 5 euros ici. Le client ne se sent pas floué.

Pour Sandrine, la soirée est bonne :180 euros de bénéfice. Les grandes enseignes ont aussi flairé le filon. Dans ce Grand magasin, les clientes ne viennent plus seulement acheter, elles peuvent vendre aussi. Ici, seuls les vêtements griffés sont admis. Ils sont échangés contre des bons d'achat.

Je vais évaluer le produit et l'expliquer à la cliente. C'est entre 2 et 25 euros.

Les vêtements collectés sont réunis dans des points de vente éphémères chaque week-end, dans une ville différente et des lieux atypiques. Ici, à Marseille, des bureaux partagés. Les prix sont attractifs, de 3 à 69 euros.

C'est histoire de faire une bonne affaire.

Des petits hauts. C'est déjà porté, les prix sont corrects.

Ce mode de consommation "collaborative" séduit un Français sur deux.

Les gens ont besoin de trouver des bons plans. Ils cherchent en permanence à optimiser leurs budgets.

La part du budget consacrée à l'habillement est en baisse constante depuis 6 ans.