Pau : ouverture du procès de Nicolas Bonnemaison, médecin accusé d'empoisonnement sur des patients en fin de vie

La justice et les premiers mots du docteur Nicolas Bonnemaison à l'ouverture de son procès. Il est accusé d'avoir empoisonné seul et sans réelle discussion avec les familles 7 patients en fin de vie.

Le visage est fermé, métamorphosé. Nicolas Bonnemaison s'appuie sur son épouse. "Je suis fière d'être la femme du docteur Bonnemaison" dira-t-elle. Quelques applaudissements et encouragements. Le soutien est discret mais présent, de la part d'anciens collègues et de proches de victimes. pour le docteur Bonnnemaison. J'espère qu'il va être acquitté.

Il a soulagé votre mère.

Je ne vais pas dire ça car je n'en sais rien.

Mais s'il l'a fait.

Il a très bien fait.

Sur la table, les gros dossiers médicaux des 7 patients décédés dans Ié sérvicé dé l'ex-urgéntisté. Seuls 2 fils de victimes se sont constitués parties civiles.

Ils ne sont pas revanchards ni vindicatifs mais ont des reproches.

Pourquoi n'ont-ils pas été informés et appris le décès par téléphone.

Dans le box, la voix de Nicolas Bonnemaison est éteinte. Il dit : "Comparaître comme un assassin, un empoisonneur est violent pour moi et les miens".

Qu'on dise à quelqu'un vous n'avez pas respecté telle règle, d'accord. Mais qu'on le fasse passer aux Assises. Notre système est grotesque.

Pour ce fils de chirurgien et d'infirmière, "la médecine était le rêve, la passion de ma vie" dit-il. Radié, il envisage de se tourner vers l'hypnothérapie.