Patrimoine : le miel de lavande, spécialité provençale
M.
S.Lacarrau: Le miel est l'un des plaisirs préférés des Français. Pour ce qui est du miel de lavande, il faut travailler ensemble, apiculteurs et lavandiculteurs.
Sur le plateau, au milieu des champs de lavande, un campeur pas comme les autres. Pas de vacances pour cet homme. En transhumance, cet apiculteur provençal veille. Pas question de lâcher ses travailleuses dans la nature, alors il ne s'installe jamais loin de ses ruches.
Comme c'est une activité basée sur la transhumance, sur le fait de déplacer les ruches pour suivre les fleurs, on est amené à vivre une partie du temps dans la nature. Il faut accompagner le mouvement. C'est un métier. Ça demande des interventions à ne pas rater.
Intervenir, c'est faire le tour de ses 800 ruches pour les aider à travailler au mieux. Le soleil s'est levé. Les abeilles butinent déjà. Elles ont à peine 2 mois pour produire le miel de lavande. La récolte s'annonce plutôt bonne.
Ça donne des miels qui sont agréablement acidulés. Il y a des arômes d'agrumes, légers, un petit peu pomme verte.
Cet apiculteur produit une dizaine de miels différents. Montagnes, forêts ou garrigues, des milieux sauvages, mais le miel de lavande représente 60 % de sa production. Alors pour réussir, il faut travailler main dans la main avec les producteurs de lavande.
Pour une fois, on est sur une culture, une culture fondamentale. Sans la lavande, l'apiculture provençale n'aurait pas le même visage qu'aujourd'hui. Il est important d'avoir ce dialogue avec des personnes qui nous permettent d'avoir ces magnifiques champs de lavande.
Pour les lavandiculteurs, c'est justement l'heure de la récolte. Avec 100 kg de lavande, ils produiront 1 à 2 kg d'huile. Plus de fleurs dans les champs signifient, pour l'apiculteur, la fin de la miellée dans les ruches. Jean-Louis est toujours en contact avec les producteurs.
J'ai pas mal fait de replantations suite à la sécheresse. J'espère que les surfaces vont continuer à évoluer positivement.
Moi, je les vois belles.
Sans lavande, pas de miel. Alors un partenariat s'est noué entre apiculteurs et producteurs.
On respecte les dates de traitement. On a recommencé à faire du désherbage mécanique. On regarde les dates de coupe et de récolte pour que les apiculteurs puissent aussi profiter des fleurs de lavande.
La saison touche à sa fin pour les uns et les autres. Jean-Louis va bientôt récolter son miel de lavande. C'est un des trésors de Provence dont la production reste toujours insuffisante.
M.
S.Lacarrau: En sport.
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