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Paris : ouverture du musée Maurice Mendjiski

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Article rédigé par franceinfo
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Nous entrerons dans la partie privée du château, le pavillon est.

"Cheverny, une vie de château", un feuilleton signé I. Baechler, "'B. Poulain et M. Shailleby. Suite et fin, demain.

Le week-end prochain, c'est la Nuit des musées un peu partout en France. Justement, un nouveau lieu vient d'ouvrir ses portes à Paris, consacré à un peintre qui n'a pas connu tout le succès qu'il méritait. Maurice Mendjisky a pourtant été reconnu par ses pairs, Picasso notamment. Aujourd'hui, l'injustice est réparée et c'est à son fils qu'il le doit.

Nous sommes dans l'atelier de Serge Mendjisky. Depuis de longs mois, il restaure les oeuvres de son père Maurice, pour les accrocher au musée. Des toiles d'un peintre que les plus grands ont admirées.

C'est un très grand peintre. Picasso m'a dit : "Ton père est le plus grand dessinateur du XXe siècle. Ce qu'il a fait comme dessins, c'est plus fort que Matisse. Ton père est complètement con, il a horreur de la foule et du monde la peinture.

Maurice Mendjisky est au coeur du monde de la peinture des années 20. On peut souvent croiser sur le boulevard du Montparnasse cet emigré polonais d'origine juive arrivé à Paris à 16 ans. Il côtoie Chagall, Modigliani et rencontre Kiki de Montparnasse, égérie des peintres, sulfureuse et séduisante modèle. Entre eux, c'est une histoire d'amour. En souvenir, Maurice peint ce portrait.

Il a fait cette toile très sensuelle, très équilibrée. Le visage dénote bien le caractère de Kiki. C'est un beau tableau.

Le musée va abriter une centaine de ces toiles de la Belle Epoque. Mais au dernier étage, voici le dernier chef-d'oeuvre du peintre. Trente dessins en noir et blanc d'encre sur papier racontant le ghetto de Varsovie. Car le désastre de la Deuxième Guerre mondiale et de la Shoah marquèrent a jamais Mendjisky. Son fils, lors de l'accrochage, replonge 75 ans en arrière.

Ça me rend malade, c'est trop plein de souvenirs. On a été effroyablement marqués par la guerre. J'ai perdu mon frère, fusillé, ma mère a fait cinq ans de camp, mes grands-pères maternels ont été exterminés, les frères, les soeurs de mon père aussi.

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