Parentalité : l'arrêt des soins pour les grands prématurés ?
Retour en France avec un témoignage. Faut-il faire vivre à tout prix les grands prématurés ? C'est la question qui est posée. Les parents d'un nourrisson, né après cinq mois et demi de grossesse, demandent l'arrêt des soins. Leur bébé ne pèse que 900 grammes, eî suite à une hémorragie interne, il souffrira de graves séquelles. Son père et sa mère refusent ce qu'ils nomment un acharnement thérapeutique.
Mélanie et Aurélien attendaient leur premier enfant pour décembre. Titouan arrive 4 mois avant le terme. Il ne pèse que 865 grammes. Victime d'une hémorragie cérébrale sévère, il est réanimé.
Sans réanimation, notre enfant ne vivait pas.
Depuis 15 jours, chaque visite à l'hôpital est une souffrance.
On lui fait vivre un enfer, il est sous sédatifs en permanence. Il a mal partout. C'est très dur pour lui. On nous assure qu'il ne souffre pas. Comment ils savent.
Leur nourrisson souffre d'un handicap important. Les parents prennent ensemble une lourde décision, les médecins refusent.
De voir qu'on décide à notre place de la vie qu'il va avoir et que de toute façon, on la subira.
On ne comprend pas l'intérêt d'imposer ça. Je ne comprends pas l'intérêt pour notre fils de vivre dans cet état.
Le couple reconnaît ne pas vouloir affronter cette épreuve toute une vie avec un enfant handicapé.
On ne veut pas de cette vie-là pour notre fils. Et on ne veut pas de cette vie pour nous, pour notre famille. On ne sera pas capable de gérer ça. On attend l'arrêt des soins, on attend des décisions courageuses. Je ne veux pas d'une vie d'handicap modéré ou non pour lui, pour sa vie. Quelle mère, quel parent souhaite cela pour leur fils, leur fille.
Pour les médecins, il est trop tôt pour décider l'arrêt des soins. Ils ont d'ailleurs demandé l'avis d'autres confrères pour trancher.
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