OTAN : à bord d'un AWACS, avion radar

Pour rassurer les pays frontaliers de la Russie, l'OTAN a déployé une dizaine d'avions radars, des Awacs. L'une de nos équipes a pu monter à bord.

Au petit matin, l'appareil de l'Otan décolle de la base allemande de Geilenkirchen, direction l'Est de l'Europe. A bord de cet AWACS, les opérateurs vont analyser les images radars fournies par l'antenne située sur le toit de l'avion.

Notre mission est de rassurer les pays membres de l'OTAN. Grâce a cet appareil, nous les alertons en temps réel de tout ce qui se passe en Ukraine.

L'AWACS ne peut survoler C'est depuis la Roumanie, qu'il contrôle tout ce qui se passe jusqu'à 600 km à l'est.

Pendant la durée du vol, une quinzaine d'opérateurs radars scrutent leurs écrans à la recherche de mouvements suspects. Ces hommes et femmes sont les yeux de l'alliance Atlantique.

L'AWACS se trouve à l'est de la Roumanie. Pour avoir une bonne surveillance de la mer Noire et de la Crimée. Les images sont envoyées au sol où on s'occupe d'envoyer des avions de chasse pour faire des interceptions.

Sur ces écrans, chaque point représente un bateau, un avion commercial ou un avion de chasse. Des informations ultrasecrètes. Nous devons donc croire les militaires lorsqu'ils nous assurent n'avoir détecté aucun mouvement des forces russes.

Jusqu'à présent, c'est calme. Mais ces dernières semaines, on a pu observé des manoeuvres aériennes russes.

Alors que la crise en Ukraine s'aggrave de jour en jour, le rôle de ces observateurs de l'OTAN est crucial. Encore plus à l'est, les Occidentaux estiment en effet que 30 à 40.000 soldats russes restent massés à la frontière ukrainienne. A bord de l'AWACS, l'objectif numéro 1 est donc de ne rien manquer.

On peut rater un mouvement des Russes mais ce radar est tellement performant qu'on voit tout dans notre rayon de recherche.

Pour pouvoir scruter le plus longtemps possible à l'Est, l'avion vole sans interruption pendant 11 heures. Il faut donc le ravitailler en plein vol. Une opération très délicate.

Nous sommes très entraînés et ça devient vite une routine.

Depuis un mois et demi, les rotations d'AWACS s'accélèrent. Dorénavant une dizaine d'entre eux chaque jour partent en mission vers l'Ukraine.